Les employés du Syndicat des auxiliaires administratifs, de recherche et d’enseignement (SA2RE) ont déclenché une grève de 48 heures aujourd’hui, en pleine période de négociations salariales.
« Les offres patronales sont largement insuffisantes. L’attitude à la table n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut s’attendre d’un syndicat employeur », affirme David Baron, conseiller à l’emploi du SA2RE.
À la session dernière, le SA2RE était en négociation avec l’administration universitaire. Les employés du syndicat avaient alors acceptés de remettre à aujourd’hui les questions salariales. « On a accepté de remettre notre négociation pour eux. Ils avaient besoin de nous », laisse entendre Eugénie Paradis-Charette, attachée à l’exécutif.
Les employés n’écartent pas de recourir à d’autres moyens de pression si les canaux de discussion demeurent bloqués. « On est très insatisfaits de l’attitude de l’employeur à la table de négociations donc on va demander la conciliation », rapporte Eugénie.
Le SA2RE réagit
« On est un petit peu déçus qu’ils déclenchent la grève sans même aller en conciliation avant », lance d’entrée de jeu Janika Tardif, présidente par intérim du SA2RE. Les discussions ont été suspendues alors que le porte-parole syndical des employés s’est retiré.
Selon la vice-présidente aux relations de travail, Chanel Garceau, le SA2RE est très ouvert à la discussion. « Notre dernière offre patronale se situait à un stade très près de leurs demandes. On n’est pas du tout fermé », tranche-t-elle.
En raison du gel salarial pour les auxiliaires d’enseignement, les moyens sont très limités pour le syndicat des auxiliaires. « On a fait une offre patronale qui reconnaissait le travail [de nos employés], mais qui respecte les moyens qu’on a », nuance la présidente. « En ce moment, avec le moyens qu’on a, c’est l’offre qu’on pouvait faire », défend la VP aux relations de travail.