Comme la CADEUL, l’ÆLIÉS repart en référendum cet automne. Mais, contrairement à son homologue de 1er cycle, l’association des étudiants inscrits aux cycles supérieurs ne demandera pas (encore) à ses membres de se prononcer sur la représentation nationale. Non. Beaucoup trop « à l’ère du jour » pour l’ÆLIÉS qui semble se démarquer depuis quelques temps par son constant retard et décalage sur les enjeux de politique étudiante.
Plus étonnant encore, l’association compte sonder les étudiants des 2e et 3e cycles sur la tenue obligatoire d’un vote électronique en situation de grève. Ce référendum serait simplement consultatif, « puisque seule l’assemblée générale est légitime de modifier les règlements généraux ».
La forme de cette consultation est plus à décrier que le fond. Les motivations le sont presque tout autant. Selon l’ÆLIÉS, « la mesure s’inscrit dans un souci de représentativité ». Et c’est précisément ce qui manque à l’ÆLIÉS : de la représentativité.
L’association peine à remplir ses assemblées générales (celle de la semaine dernière n’a pas atteint le quorum) et à mobiliser des membres qui se distancent de leur instance de représentation. Faute d’information, d’incitatifs ou d’intérêt.
Pour preuve : les rangs de l’exécutif sont bien minces depuis le printemps dernier. Trois postes (sur sept) restent toujours à pourvoir. Et ceux qui se sont comblés l’ont été de peine et de misère. Ce n’est pourtant pas les défis qui manquent pour une association de cycles supérieurs qui compte plus de 11 000 membres.
En même temps, pourquoi s’intéresser à une association fantôme qui, on lui concède, ne plaît ni ne déplaît ? Pire : les étudiants s’en désintéressent.
Ce référendum consultatif va-t-il refaire gonfler l’impression de représentativité de l’ÆLIÉS ? À suivre. Une chose est sûre, il fait grincer des dents.