La participation de la CADEUL aux grands chantiers de l’Université Laval n’est pas nouvelle. En 1989, l’association concluait une entente avec la direction de l’UL. Cette entente déterminait la part du gâteau qui allait revenir aux étudiants, pour la construction du Pavillon Desjardins. Ainsi, depuis l’inauguration du bâtiment en 1995, la CADEUL est propriétaire de plusieurs locaux de cet important pôle du campus. En plus du Pub universitaire et du dépanneur elle possède ses propres locaux, plus d’une dizaine d’autres qui abritent diverses associations étudiantes en plus de l’espace occupé présentement par le Service de reprographie.
Chaque étudiant du premier cycle verse, via la Fondation de l’Université Laval, cinq dollars par session afin de payer la facture de quatre millions de dollars que représente la possession de ces espaces.
En 2010, la CADEUL aura terminé de payer sa dette à cet effet. C’est pourquoi lors de la session d’automne 2007, elle a tenu un référendum pour demander à ses 28 000 membres s’ils acceptaient de reconduire les cinq dollars versés à chaque session pour que son exécutif puisse investir dans le projet du Super PEPS.
La priorité: une halte-garderie
Tout ce qui entoure le niveau de participation de la CADEUL dans ce mégaprojet reste encore à déterminer. Cependant, il est certain que la base des négociations portera sur l’aménagement d’une halte-garderie dans l’enceinte de ce qui deviendra le plus important complexe sportif au Québec. «Tout reste encore à négocier. Une chose est sûre, on veut une halte-garderie dans le Super PEPS. […] Maintenant que c’est confirmé, on va entrer dans un processus de négociations avec l’administration universitaire. Ça devient une priorité pour la CADEUL», explique Simon Bérubé, président de l’association.
Cette halte-garderie, à l’origine demandée par l’Association des parents étudiants et travaillant à l’Université Laval (APETUL), permettrait aux parents d’y déposer leurs enfants pour une période réservée à l’avance, afin de venir assister à un cours ou faire de la recherche. Gilles D’Amboise, directeur du SAS, confirme être bien au fait du projet de halte-garderie: «C’est un projet qui va faire partie de l’agrandissement. Si ce n’est pas dans la nouvelle partie, ce sera dans la partie déjà existante», affirme-t-il.
Services aux étudiants
Outre la halte-garderie, Simon Bérubé ne cache pas que son exécutif aimerait étendre ses services dans ce qui deviendra un bâtiment stratégique du campus: «On va voir ce que l’Université va nous offrir et ce que nous avons à offrir. On veut être un partenaire du projet. C’est de l’argent d’immobilisation que l’on veut investir là-dedans. On veut une entente qui ressemble à celle du Desjardins. […] Ce sont des services aux étudiants que l’on vise, dont la halte-garderie. Le Super PEPS deviendra un pôle majeur sur le campus comme le Desjardins. Il aura besoin de services aux étudiants. On veut arriver à une bonne entente, et que les étudiants puissent profiter de cette entente», fait-il valoir. Impossible de savoir pour le moment les services ciblés par l’association du premier cycle.
Advenant le cas où les négociations achopperaient, les cinq dollars pour lesquels les étudiants ont consenti de débourser, dans une proportion de 80% lors du référendum de l’automne 2007, seront retirés de leur facture. Cette somme sera reconduite sur une durée indéterminée, selon le montant qu’atteindra une éventuelle entente. Le président de l’exécutif cadeulien est confiant que les partis impliqués dans le projet en arrivent à un pacte intéressant. À cela, il stipule que «c’est une bonne occasion pour l’Université de s’arranger pour que le Super PEPS soit un projet pour la communauté étudiante au complet, et la communauté universitaire. Y inclure les étudiants serait la meilleure des idées, ne serait-ce que pour le sentiment d’appartenance», conclut-il.