Il fait de plus en plus noir au Québec. Cela n’a rien à voir avec les journées qui raccourcissent. C’est plutôt à cause de l’attitude actuelle du gouvernement libéral vis-à-vis de l’enjeu de l’éducation.
On le sait, les revendications de ce milieu sont de plus en plus persistantes et désespérées. Devant la faucille du ministère de l’Éducation et le couperet du Conseil du trésor, les professeurs, techniciens et étudiants sont bien mal outillés pour se défendre et encaisser les coups.
Les moyens pour se faire entendre par le gouvernement ne sont pas légion et la majorité d’entre eux sont peu efficaces. Le dialogue et le débat sont les moyens à préconiser.
Dans un élan magnanime de bonne foi, les troupes de Philippe Couillard ont convié les acteurs du milieu de l’éducation et les citoyens de toutes les allégeances politiques à un Forum des idées pour le Québec, ayant comme thème « Un système d’éducation pour le XXIe siècle ».
L’idée était excellente. Parce que le problème est là et une refonte du système d’éducation s’impose.
La pratique, toutefois, reste plutôt désolante : pour s’inscrire, il faut transiter par le site du Parti libéral.
Le Premier ministre aurait démontré un leadership incroyable en écartant tout soupçon de partisanerie. Un changement de mentalité est nécessaire au Parti libéral et, plus largement, au sein du gouvernement. Le dialogue entre tous les acteurs permettrait la réforme vers la modernité.
Toutefois, la stratégie libérale est bonne : les membres du parti ont bonne presse et envoient le message qu’ils se préoccupent de l’éducation.
Les apparences sont parfois trompeuses…
Le XXIe siècle sera celui des pays qui auront réussi la mise en place d’un système d’éducation moderne, de concert avec tous les acteurs concernés.
L’éducation est la locomotive qui permet au train de la société d’avancer. Le Québec ne doit pas rester seul sur le quai.
Le Parti libéral peut se flatter d’avoir sorti le Québec de la Grande Noirceur. S’il ne réussit pas le rassemblement de la société derrière un projet qui tient compte des professeurs, des techniciens, des étudiants et de tous les acteurs du système, il pourra se targuer de l’y avoir ramené.