«Lorsque les travaux seront menés à terme, les nouvelles installations permettront de recevoir des événements d’envergure internationale, ce qui n’est vraiment pas à négliger», affirme Denis Brière, recteur de l’université Laval.
Afin de pouvoir finaliser la totalité du projet, l’apport financier apporté par le privé devrait totaliser plus ou moins 10 millions. 5,5 millions seraient donc encore nécessaires.
Les réactions ne sont toutefois pas unanimes face à cette décision de pencher vers le privé pour achever le financement des nouvelles infrastructures. Rappelons que dorénavant, en plus de l’insigne géant sur le devant du nouveau PEPS, les uniformes du Rouge et Or arboreront un logo Telus. Interrogés par rapport à cette nouvelle, les athlètes ne semblaient pas très tourmentés par la nouvelle.
L’important pour les athlètes est de profiter des meilleures installations possibles dans l’unique but d’atteindre l’excellence. Donc, si cette aide peut les aider à atteindre leur objectif, la majorité d’entre eux n’y voient pas de problème.
Selon Gilles Gagné, professeur en sociologie à l’université Laval qui s’est intéressé à ce dossier, l’implication du privé dans les universités n’est pas un modèle à suivre, tout de moins après une certaine limite. Les projets nécessitant beaucoup de fond comme le nouveau PEPS se réalisent seulement si le privé décide de s’y intéresser. «En gros, laissons les entreprises décider de ce qui est important», rajoute le sociologue.
De son côté, le réseau du Sport Universitaire Canadien (SIC) se dit complètement en accord avec la nouvelle entente. «Si on veut augmenter la popularité du football universitaire, nous n’avons plus le choix. Pourquoi les Remparts peuvent jouer dans le colisée Pepsi et le Rouge et Or ne pourrait pas évoluer dans le stade Telus?», demande Michel Bélanger, directeur des communications pour le SIC.
«L’Université Laval n’est pas la première équipe à s’affilier avec le privé pour financer son volet sportif. L’Université de Calgary vient tout juste de signer une nouvelle entente avec Under Armour pour financer ses équipes sportives. Plusieurs autres universités ont également opté pour cette option, qui de nos jours, est d’après moi très justifiable», renchérit Bélanger.
Selon le SIC, les contestations vont s’éteindre avec le temps. «Lorsque la Coupe Vanier a été renommée Coupe Vanier Desjardins, plusieurs étaient contre, mais maintenant on en entend plus parler et tout va bien», déclare le responsable des communications.
Il est donc maintenant assuré que le nouveau stade affichera les couleurs de Telus. Reste à attendre les nouvelles implications du domaine privé et la fin de la construction pour être en mesure d’en évaluer les incidences.