On peut de plus en plus parler d’un virage vert à l’Université Laval. L’institution poursuit ses efforts pour tenir des événements écoresponsables sur le campus en les certifiant comme tels. Des critères d’admissibilité ainsi que des efforts concrets doivent être entrepris pour obtenir l’homologation.
Audrey Boivin, coordonnatrice aux opérations en développement durable de l’Université Laval, constate que la tendance verte sur le campus est sur le point de devenir un standard : « Socialement, c’est de plus en plus la norme de rendre un événement responsable de son environnement. Pour les gestionnaires d’événements, c’est presque normal ».
Tout a commencé en 2010 alors qu’une première mouture du guide des événements écoresponsables a été rédigée. Depuis 2011, le Bureau de la vie étudiante a recensé « 127 événements écoresponsables, la totalité en ayant tiré des bénéfices », exprime-t-elle.
De son côté, Ricardo Codina, conseiller à la vie étudiante et aux événements écoresponsables, croit en l’impact puissant de cette nouvelle initiative sur la vie communautaire de l’Université. La certification est « un outil de reconnaissance pour récompenser les efforts et une façon de structurer son action écologique », détaille-t-il. Le fait d’être reconnu écoresponsable démontre que la démarche est rigoureuse et structurée. « Cela signifie que l’organisation a su démontrer, faire la preuve et le suivi des objectifs écologiques poursuivis », résume le conseiller.
Des critères rigoureux et de grandes responsabilités
Plusieurs critères stricts sont requis à la sélection et à l’obtention d’une certification écoresponsable. L’emploi « d’une vaisselle lavable et l’usage du courrier électronique pour les communications, afin de réduire au maximum l’utilisation du papier » constituent les premiers critères que doivent remplir les gestionnaires, explique M. Codina. « Il faut essentiellement prévoir des installations nécessaires au tri des matières résiduelles en plus d’expliquer aux participants le fonctionnement de ces dispositifs », poursuit le conseiller au projet.
La collaboration de tous est primordiale au succès d’un événement parfaitement vert. Concernant l’alimentation, par exemple, le choix d’un « repas écoresponsable impliquera la sélection de mets faits à partir d’ingrédients locaux, qui n’auront pas beaucoup voyagé, ou d’ingrédients biologiques », précise M. Codina. Dans le même sens, les décors, l’hébergement et « tous les fournisseurs devraient être situés à proximité de l’événement pour diminuer les transports requis à sa conception », conclut-il.
Le futur du projet
Dans son Plan d’action de développement durable 2015-2018, l’Université Laval explique sa volonté d’« assurer la tenue d’activités officielles de manière écoresponsable ». C’est notamment le cas de la Collation des grades. Plusieurs autres facultés importantes signent aussi une implication à la cause. Étienne LaBillois, responsable des relations avec le milieu des étudiants en droit, mentionne notamment la possibilité d’une « accréditation DD [Développement durable] d’un ou de plusieurs programmes d’études », obtenue à travers la réalisation d’événements écologiquement responsables.
Notons que, mis à part les événements institutionnels, « il n’y a pas d’obligation à tenir un événement certifié. À terme, il m’étonnerait également que cela arrive », conclut M. Codina.