Capsule historique : Le musée de géologie de l’Université Laval

L’intérêt lavallois pour les roches et les cristaux ne date pas d’hier. Avant sa fondation, un premier lot de 429 spécimens géologiques traverse l’Atlantique pour arriver, en 1816, au Séminaire de Québec. Cette collection de minéraux, la plus ancienne du Canada, a été arrangée par le célèbre géologue français René-Just Haüy.

Du legs que fait le Séminaire à l’Université Laval à sa fondation en 1852 se trouvent 4 000 échantillons géologiques. Les collections minéralogiques ne tarderont pas à se développer. L’Université, bien installée dans le Vieux-Québec, met entre autres le grappin sur des pistes de dinosaures fossilisées provenant du Massachusetts de même que sur un lot de fossiles, de moulages et de minéraux provenant du Muséum d’histoire naturelle de Paris.

Peu de temps après sa fondation, à la fin des années 1930, l’École des Mines, de Géologie et de Métallurgie s’installe alors dans un pavillon nouvellement construit sur le boulevard de l’Entente. On y aménage également le Musée de géologie, dont les collections franchissent le cap des 15 000 spécimens. Les minéraux qui font alors leur entrée au Musée sont le résultat des recherches des professeurs de l’École et des dons de grandes universités comme celles d’Harvard et de Princeton.

Le Musée tel qu’on le connaît – avec son long couloir aux 35 vitrines – date de 1962. René Bureau, alors conservateur des collections, s’inspire des vitrines murales du Museum of Natural History de la prestigieuse Smithsonian Institution, dont il obtient les plans. En raison de sa contribution au Musée, qui comprend l’acquisition de 1 000 poissons et plantes fossiles du Parc national de Miguasha, le Musée prend son nom en l’an 2000.

Tout près de 200 ans après l’arrivée de ses premiers spécimens, l’Université Laval compte quelque 40 000 échantillons minéralogiques de partout à travers le monde.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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