Des rires, des applaudissements et une ambiance musicale simple, mais vivante. C’est ce qu’a offert Jean Leloup hier soir au Grand Théâtre pour la première présentation de son spectacle solo à Québec.
Le fantôme de Paradis City était présenté hier devant une salle pleine. Des jeunes dans la vingtaine, des retraités et même quelques enfants constituaient la foule visiblement hétérogène qui a regardé l’excentrique personnage présenter son nouveau spectacle à Québec.
Après une vingtaine de minutes d’attente, le rideau s’est levé pour laisser voir les mollets du protagoniste, ce qui a littéralement créé une vague d’hystérie chez les spectateurs impatients. Sous un tonnerre d’applaudissements et avec la chanson Petit Papillon, Leloup a commencé son show.
Ambiance sombre et modeste
C’est devant un décor obscur et affublé d’un large chapeau noir qu’est apparu le coloré artiste. En plus d’un immense crâne et de jeux de lumières simplistes, la scène présentait à quelques moments dans le spectacle des images changeantes. Un écran disposé derrière l’artiste mettait en scène un volcan coloré, une planète sombre ou des corbeaux perchés sur des arbres.
Le décor obscur contrastait cependant avec l’enthousiasme du public qui s’est levé à quelques reprises pour réclamer le retour du chanteur. Le Roi Ponpon a quitté la scène à deux reprises en lançant un simple « Bye tout le monde», avant de revenir pour le plus grand bonheur des gens présents.
Un mélange musical hasardeux
Leloup a interprété plusieurs de ses nouvelles chansons entremêlées de grands classiques, ce qui n’a pas manqué de satisfaire quelques membres de l’auditoire qui se sont levés à maintes reprises pour chanter et même danser.
Il a d’ailleurs beaucoup improvisé son spectacle, notamment en ce qui a trait à l’ordre des chansons. À un moment, il a commencé une chanson sans la terminer, en mentionnant que ses neurones commençaient à avoir de petits problèmes. Il a même demandé au public de choisir une chanson et a par la suite interprété la très connue I Lost my Baby.
Même sans orchestre, « The Wolf » a relevé le défi et a offert un spectacle très intime au public comblé.
Un brin d’humour
Seulement accompagné de sa guitare, il a réussi à charmer les centaines de spectateurs par son humour insolite présenté de façon improvisée entre deux chansons. Alors qu’il se retrouve dos à son public à un moment, il évoque avec humour qu’il ne s’en est pas rendu compte. Il attire aussi les rires lorsqu’il revient des coulisses, accoutré d’un extravagant chapeau mexicain.
C’est littéralement un voyage à Paradis City qu’a offert Jean Leloup à ses spectateurs. Il a livré la marchandise avec simplicité et avec toute la fougue qui lui est reconnu. Il aura fait voyager ses admirateurs dans une ambiance légère, mais pleine de fantaisie.