Après des mois d’attente, les membres de la CADEUL sont désormais couverts par un régime collectif de soins de santé et dentaires. Les réactions de la communauté étudiante sont variées, selon le président de la CADEUL, Thierry Bouchard-Vincent, alors que plusieurs sont surpris par cette nouvelle charge ajoutée à leur facture universitaire.
« C’est un service qui est en général très apprécié », tient cependant à souligner Thierry, lorsque questionné sur les commentaires négatifs tenus à l’endroit de cette nouvelle offre de services. La page Facebook Spotted : Université Laval répertorie de nombreux commentaires où des étudiants demandent la procédure pour se retirer de cette couverture.
Les coûts de la police d’assurance sont ajoutés automatiquement à la facture universitaire, et il revient à l’étudiant de faire la démarche pour se soustraire de celle-ci. La désinscription au programme collectif se fait de « façon simple», précise le président. Une plateforme web ainsi qu’une ligne téléphonique ont été mises sur pied pour répondre aux questions des étudiants. Deux personnes ont aussi été embauchées pour rencontrer directement ceux qui désirent plus d’informations. Un représentant de l’Alliance pour la Santé Étudiante au Québec (ASÉQ) sera également sur place au cours des prochains jours.
Ayant prévu qu’une proportion d’étudiants se soustraira de la couverture, Thierry Bouchard-Vincent rappelle toutefois que la CADEUL met beaucoup d’énergie sur les communications aux étudiants afin que « personne ne passe à côté du message. On veut simplement que les gens connaissent le plus possible le régime, avance-t-il. On ne tient pas à retenir les gens. » D’après son estimation, le taux de rétention pour de telles assurances s’élève en moyenne à 60%.
Régime imposé ?
Malgré les critiques, l’étudiant en études internationales et langues modernes, Martin Beaudoin, salue que la CADEUL soit allée de l’avant après le résultat favorable du référendum de 2014. Pour lui qui doit débourser près de 80$ par mois en médicament en raison de son état de santé, cette couverture d’assurance permet « d’avoir les soins de base ».
« C’est une bonne chose [les assurances], mais je critique la façon dont cela a été imposé », fait savoir un étudiant au baccalauréat en psychoéducation interrogé. Cet étudiant de 26 ans qui bénéficiait déjà d’une couverture semblable ailleurs critique que la charge de se désinscrire revienne à l’étudiant. « Je n’ai rien demandé et il faut que j’aille me désabonner », dénonce-t-il. Pour Martin Beaudoin, cela n’a rien de problématique : « c’est moins compliqué de se désinscrire que de s’inscrire », laisse-t-il entendre.
Thierry Bouchard-Vincent tient à rappeler que le projet de mettre en place un régime collectif d’assurance ne tombe pas des nues, soulignant que les étudiants avaient appuyé l’initiative lors de la consultation menée deux ans plus tôt. « La question portait sur des assurances collectives », précise-t-il, en mettant l’accent sur ce dernier terme. Le principe du régime collectif est celui d’inclure tout le monde afin d’obtenir des prix avantageux et de prendre des ententes, explique le président de l’association.
La CADEUL reste muette sur les coûts associés au lancement de la couverture. « Étant donné que c’est un service concurrentiel, on ne peut pas divulguer ça », se contente de dire Thierry.
Des informations sont disponibles au www.santeetudiante.com. Du personnel est présent dès la rentrée universitaire pour répondre aux questions au local 2256 du pavillon Desjardins-Pollack.