Jean-Samuel Lapointe s’est rapidement illustré à sa dernière saison dans l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or. Samedi, au PEPS, le coureur de 24 ans a établi un nouveau record personnel sur la distance de 1500 mètres avec un temps de 3 :49.28. Tout est donc en place pour qu’il puisse sortir de l’ombre de son ami et ex-vedette du club Charles Philibert-Thiboutot. Portrait.
La route a été longue pour Jean-Samuel Lapointe depuis qu’il s’est joint au Rouge et Or lors de la saison 2011-2012, soit au même moment que Philibert-Thiboutot qui possède de très bonnes chances d’être des Jeux olympiques de Rio l’été prochain.
« Lors de nos deux ou trois premières années, on était des partenaires d’entraînement. En compétition, des fois, c’était lui qui gagnait et des fois, c’était moi », se souvient Lapointe.
L’étudiant à la Maîtrise en sciences des religions a toutefois vu sa progression être stoppée par une blessure. « J’ai eu quelques années où ça a vraiment moins bien été pendant que lui a pogné la coche de plus pour atteindre le niveau international. »
Malgré quelques ennuis de santé qui ont continué à le hanter, Lapointe est parvenu à retrouver son niveau d’autrefois. Le résultat qu’il a obtenu à la course de 1500 mètres à l’occasion de l’invitation Rouge et Or samedi a de quoi lui donner espoir. Son record précédent avait justement été établi dans les années où il s’entraînait avec Philibert-Thiboutot.
« Mon record [précédent] était sur une piste inclinée. Normalement, c’est plus rapide. Là, c’était sur une piste plate qui, normalement, donne des temps plus lents. Ça annonce une belle année. »
Nouveau départ
Son entraîneur-chef, Félix-Antoine Lapointe, abonde dans le même sens. « C’est très bon pour la suite pour Jean-Samuel. Avant les Fêtes, il avait fait un bon 3000 mètres aussi à la compétition préparatoire. Donc là, même si on est tôt dans la saison, il est classé premier au pays au 1500 et au 3000. C’est sûr que ça va contribuer à le mettre en confiance. »
Maintenant qu’il a réussi un standard canadien au 1500 mètres, le principal intéressé peut se concentrer sur la distance du 1000 ou celle du 3000 mètres en vue du Championnat universitaire canadien qui aura lieu à l’Université York du 10 au 12 mars.
« C’est comme un nouveau départ. Pour l’instant, je ne suis pas du tout revenu à accoter le niveau que Charles a présentement. Mais ça reste un modèle, un objectif », juge l’athlète.
Aux États-Unis
D’ici là, celui qui a déjà été trois fois médaillé à la distance du 1000 mètres au Championnat universitaire canadien entend participer, en plus du Championnat provincial, à deux compétitions à Boston où la lutte s’annonce plus féroce qu’elle l’a été lors de l’invitation Rouge et Or de samedi.
« Souvent, on fait quelques compétitions aux États-Unis pour se mesurer à un plus gros peloton et se laisser tirer aussi par les gens qu’il y a là-bas. Il y a beaucoup plus de profondeur. Tu peux avoir une vague où les 10 personnes sont inscrites dans un intervalle d’une ou deux secondes de temps, ce qu’on n’a pas ici au Québec. »