Le cynique a pris le dessus sur l'utopiste.

J'occupe mon bureau

Le cynique a pris le dessus sur l'utopiste. Le mouvement «d’occupation», repris à travers la planète par des centaines de milliers de voix n’est pas terminé que déjà, d’innombrables arguments viennent le démolir. Syndrome du «pas dans ma cour» ou contre-argumentaire de la part des non-participants, cela reste encore à déterminer. Nous voyons du moins, circuler divers éditoriaux et commentaires sur les réseaux sociaux, remettant en question la macro-mobilisation.

Ces mobilisations à grande échelle, quittant par le même fait l’échelle humaine, sont ce qui avait surpris la communauté internationale. C’est aussi ce qui nous avait surpris et nous avait aussi donné envie. Une envie pressante de dire que oui, nous aussi avons encore une voix, nous aussi nous pouvons nous rassembler au coeur des villes et faire changer les choses.

Ce sera pour une autre fois.

D’abord parce que, pour une raison toute bête il commence à faire froid, ce qui en rebute plus d’un, ensuite parce que la question d’échelle n’est pas adaptée à notre manière de vivre. Il faudrait commencer par occuper notre supermarché local, commencer par lire de la presse à petite échelle, commencer par laisser la chance aux petits coureurs. D’aucuns dira qu’il faudra commencer par regarder dans notre propre cour, nos propres habitudes de vie. Et comme ce sera pour plus tard et qu’il n’est pas poli de démonter les arguments des autres, mieux vaut les reprendre avec un peu d’humour.

Écrit sur OPA (War Gone Man) de Gypsophilia

Benjamin Jébrak

@BenJebrak

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