Critique musique : Volcano de Jason Bajada

Volcano de Jason BajadaDans un univers pop-rock feutré, on entre dans le monde intime de Jason Bajada. Celui-ci nous raconte une (ou son?) histoire d’amour, du début avec Pékin (les amitiés), à la fin avec Pour le reste de ma vie.

L’artiste s’est entouré de nombreux collaborateurs en vogue comme Olivier Langevin (Galaxie), Camille Poliquin (Milk & Bone) ou encore Marie-Pierre Arthur pour réaliser cet album. On sent aussi beaucoup l’univers de Dumas et c’est normal puisque son guitariste préféré, Jocelyn Tellier, a mis également la main à la pâte.

Des cuivres, un piano, des chœurs et parfois des notes électroniques apportent un raffinement à l’album. Sur Reste ici, les effets de guitare nous rappellent un peu le style de Mac Demarco. Le titre est enrichi avec la voix de Camille Poliquin en choeur. Le timbre de Jason Bajada est aussi intéressant et convient très bien à ce style de musique.

On ne va pas forcément sauter partout dans le salon à l’écoute de Volcano. L’ambiance générale de l’album est assez mélancolique et langoureuse, mais elle reste ponctuée de pop, notamment avec la rythmée pièce-maîtresse Pékin (les amitiés). On l’écoutera plutôt en voiture en tapant des doigts sur le volant – essayer le pied si vous voulez, mais c’est à vos risques et périls.

On compte beaucoup de « je », « dis-moi ». L’artiste est sincère sur son expérience de vie, mais les paroles demeurent un tantinet quétaines (« si tu n’attends à rien/tu ne seras pas déçue/c’est puéril de séduire/pour ensuite choquer comme ça/dis-moi pourquoi/dis-moi pourquoi/je ne termine jamais l’histoire »).

C’est un bon disque de chanson québécoise, mais les étudiants ne sont peut-être pas le meilleur public cible. Si vous aimez ce genre cependant, vous serez contents. Cependant, à la vue des collaborateurs, on pouvait s’attendre à quelque chose de plus jeune et dynamique.

Jason Bajada

Volcano

Audiogram

Sortie le 12 février

3/5

L’artiste présentera son album dans le cadre de la Bourse Rideau le 17 février à 22h à la Ninkasi, à Québec.

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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