Ce projet a été lancé cet été par le ministère sud-coréen de l’Éducation, des sciences et technologies. Il prévoit se focaliser sur l’éducation personnalisée. En d’autres termes, le matériel scolaire, qui était jusqu’à présent limité au papier, va d’ici quatre ans être accessible par ordinateurs, tablettes électroniques et téléphones intelligents.
Pour y parvenir, toutes les écoles du pays se doteront d’un réseau sans fil. En plus des textes traditionnels, les ouvrages numériques vont inclure du matériel interactif comme du contenu multimédia et des liens dynamiques vers d’autres textes de référence.
Le défi technologique est immense. Tous les ouvrages doivent en effet être numérisés, du nouveau matériel doit être créé, et tous les élèves doivent y avoir accès. Une facture qui s’élève pour le gouvernement sud-coréen à 2,4 milliards de dollars US. Selon le Ministère, les tablettes devraient être à prix abordable, voire même gratuites pour les familles à faibles revenus.
Accès à l’éducation
En Corée du Sud, dès 2004, un indice spécifique de mesure du fossé numérique a été mis au point. Avec par exemple le déploiement du Cyberhome learning system (système d’apprentissage électronique pour les classes élémentaires et secondaires) appuyé sur l’assistance technique de l’agence KERIS, assistance qui a largement contribué à l’élargissement du réseau d’écoles reliées.
Une récente étude sortie en juin 2011 par l’Organisation de Coopération et de Développement Économique montre que les Sud-Coréens entre 15 et 16 ans sont les utilisateurs les plus compétents de technologie numérique. Ceci comparé aux adolescents des autres pays développés classés parmi les meilleurs à naviguer sur internet pour trouver de l’information, ainsi que en évaluer la crédibilité. Les Sud-Coréens sont donc probablement les plus aptes à passer complètement à l’ère numérique.
Avec ces nouvelles tablettes, le gouvernement pourra augmenter le choix des sujets d’enseignement dans les zones rurales, qui manquent présentement de professeurs spécialisés. Ces classes en ligne permettront aussi aux étudiants de ne pas prendre du retard dans leur apprentissage en cas d’absence.
Un plan pour permettre aux étudiants devant être hospitalisés à long terme de substituer leurs cours par des classes en ligne est également à l’étude. Ces étudiants verront leurs heures passer en lignes comptabilisées comme heures de cours.