Selon une étude sur le financement des universités réalisée par le chercheur Louis Préfontaine, les universités anglophones du Québec sont sur-financ&e

Les anglophones avantagées

Selon un document contenant les grandes lignes de l’étude à venir, dont Impact Campus a obtenu copie, les universités anglophones du Québec accaparent 22,3% du financement universitaire au Québec alors que les anglophones ne représentent que 8,2% de la population. M. Préfontaine y voit une injustice flagrante considérant que les francophones hors-Québec ne jouissent pas d’un tel traitement.

Six fois plus financés

Selon des données de l'Association canadienne du personnel administratif universitaire, en 2008-2009, le financement des études postsecondaires en français hors Québec atteignait 480 millions de dollars alors que le financement postsecondaire en anglais au Québec était de 1,6 milliards de dollars.

Selon des données de Statistiques Canada parues en 2006, la langue d’usage au pays, soit la langue utilisée à l’école ou au travail, on dénombre 787 000 anglophones au Québec et 605 000 francophones hors Québec.

En comparant ces données et en calculant les proportions, M. Préfontaine en est arrivé au constat que les étudiants anglophones au Québec sont six fois plus financés que les francophones hors Québec.

Le cas de la médecine

Selon les données recueillies par M. Préfontaine, 25% des places dans les facultés de médecine au Québec sont réservées à l’Université McGill. Le chercheur y voit une profonde injustice, considérant que selon l’Association des facultés de médecine du Canada, 52% des médecins diplômés en 2008 ont quitté la province après leurs deux années de résidence.

Le Mouvement Québec Français outré

Mario Beaulieu, président du Mouvement Québec Français, trouve complètement aberrant les agissements du gouvernement, qui tente actuellement d’augmenter les frais de scolarité. « Qu’on commence par financer équitablement les universités francophones avant de vouloir hausser les frais de scolarité », a-t-il déclaré lundi.

Il estime notamment que la perte linguistique est directement liée à ce débalancement du financement universitaire. M. Beaulieu ajoute que les places dans les universités anglophones au Québec ne sont pas limitées au Québec, alors que les places francophones au Canada le sont. En conséquence, les francophones n’ont d’autre choix que de se rabattre sur des études en anglais. « Il y a donc une perte linguistique », a-t-il expliqué.

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