Photo: FRANÇOIS-XAVIER BOULANGEr-NADEAU
Malgré la défaite, cette rencontre a apporté plein d’enseignements à l’équipe de Jacques Paiement, comme la rigueur et la discipline.
«C’est impressionnant de voir la rigueur dont ils [Northeastern] ont fait preuve tout au long de la rencontre», a analysé à chaud Jacques Paiement. «C’est un bon modèle de discipline et de maîtrise tactique. Ils répétaient le même pattern offensif ad nauseum», rajoute-t-il.
Et cette maîtrise tactique a eu raison des bonnes intentions des Lavallois. Dans le rythme pendant la moitié du match, le Rouge et Or va lâcher sous les coups de boutoir des Huskies, qui ont démontré leur supériorité en deuxième demie.
Pourtant la rencontre avait bien débuté. Malgré la longueur et la lourdeur du protocole (avec une interminable lecture des commanditaires, les hymnes, la présentation des invités spéciaux et des équipes), le Rouge et Or s’est jeté dans l’arène avec une énorme envie.
Motivés par l’enjeu et l’adversaire, les Lavallois ont fait preuve de réussite d’entrée de jeu, répondant coup pour coup aux paniers des Huskies. Néanmoins, la différence de taille et de physique était évidente dans la raquette, puisque les Huskies récoltaient plus facilement des rebonds offensifs (15 contre 9 au Rouge et Or au final).
En dépit de leur peu de pratique, les joueurs de Jacques Paiement ont tenu la dragée haute aux Huskies jusqu’à la pause, n’étant menés que de sept points, 36-43, après deux périodes.
Le rouleau compresseur NCAA
Grâce à un jeu fluide, à une bonne défense et à des contre-attaques rondement menées, Northeastern a réussi à faire le bris en début de troisième quart s’échappant avec 13 longueurs d’avance, 54-41, à 5 minutes de la fin de la période.
Personne ne donnait cher de la peau des Lavallois. C’était sans connaître les ressources de
l’effectif du Rouge et Or. L’intérieur François-Olivier Hébert (20 points, 9/14 aux tirs) a littéralement porté son équipe en seconde mi-temps. Ne mesurant «que» 6’5, le pivot a dû adapter son jeu à ses immenses adversaires. «Quand tu joues face à des joueurs de 6’8 et plus, il faut que tu changes ton jeu et c’est ce que j’ai fait», explique-t-il. Ses feintes en attaque lui ont permis de s’ouvrir à plusieurs reprises le chemin du panier. Ainsi, le Rouge et Or ne finira la période qu’à 10 points des Huskies.
Finalement, Northeastern a confirmé sa supériorité au cours du quatrième quart, en gardant les Lavallois à distance, avec plus ou moins 12 points d’avance. À cinq minutes de la fin de la rencontre, le meilleur marqueur des Huskies, Matt Jannings, a gratifié le public d’un super smash, offrant ainsi le spectacle que les spectateurs attendaient.
Une bonne
impression générale
«Avant tout, je voulais tirer mon chapeau à Northeastern. Ils voulaient gagner ce soir pour rester invaincus toute la série [de rencontres au Canada]. Ils ont aligné leur cinq majeur pendant presque tout le match, ce qui m’a poussé à faire la même chose», commente Jacques Paiement.
«Bravo aussi à mes joueurs et à la foule qui a été bien présente. La défaite n’est jamais plaisante, mais on a fait un bon match pour un 2 septembre. Habituellement, on recommence l’entraînement à cette date-ci» ajoute-t-il.
À propos des recrues, le technicien lavallois a aimé le bon travail de Christian Delausniers, auteur de sept points. «Je n’ai pas pu tester plus les autres, vu que l’entraîneur adverse a fait jouer tous ses cadres !».
Nous retrouverons l’équipe masculine de basketball les 4 et 5 octobre pour deux rencontres face à l’Université d’Ottawa, huitième équipe au pays.