Critique musique : Trente de Karim Ouellet

o-COVER-TRENTE-KARIM-OUELLET-570On l’attendait depuis longtemps le nouvel album de Karim Ouellet. Après son très grand succès avec Fox en 2013 et les nombreuses récompenses qui ont suivi (Album francophone aux Juno 2014, Prix Félix-Leclerc pour la chanson Amour, sept nominations à l’ADISQ et Révélation Radio-Canada 2012-2013), le jeune homme a bien fait de surfer sur son succès et de peaufiner son quatrième opus. On avait tout de même eu un bon aperçu début décembre avec le titre Karim et le loup qui était largement diffusé sur les ondes.

On a affaire à un album un peu plus mature, avec une bonne harmonie globale, des pièces toujours riches remplies d’influences musicales diverses (rap, soul, reggae, rock, électro) propres à son univers savamment orchestré par son compère Claude Bégin (qui est meilleur derrière une console qu’un micro — on va se le dire). La pochette est signée Avive, un street artiste de Québec cher à l’interprète qui participe également à de multiples collaborations dans la ville.

Avec Trente, Karim Ouellet nous offre un prélude introduisant son conte moderne où il se personnifie en loup partageant ses fausses illusions qu’un jeune adulte réalise en grandissant. Les paroles sont habilement écrites et elle reprennent des expressions courantes en les modernisant comme sur La mer à boire ou Il était une fois. Même le ton des paroles est articulé et met en avant la qualité de la langue française. On note également de nombreux effets électroniques par-ci, par-là qui raffinent et inscrivent cette œuvre dans le courant de la pop culture.

On soulignera la petite partie live intégrée dans le titre Il était une fois, un petit clin d’œil à son public peut-être. La guitare acoustique dans Trente est également sincère et judicieuse. Ces deux éléments contrecarrent ainsi son image d’arrogant prétentieux. Coup de cœur pour la dernière pièce Les roses avec des rythmes funkys et un texte optimiste.

Un album à écouter en voiture lors des roadtrips d’été ou quand le besoin de vitamines se fait sentir.

Trente

Karim Ouellet

Coyote Records

Sorti le 11 mars

Note : 4/5

Auteur / autrice

  • Alice Beaubien

    Les photo-reporters m'ont donné la passion du journalisme quand j'étais ado. Plus tard, j'ai fait du graphisme pour le journal étudiant du cégep Limoilou et j'ai ensuite commencé à écrire en commençant par des critiques d'art. J'ai développé ma plume dans cette section en arrivant à l'université. . Je scrutais aussi attentivement le travail de mes prédécesseurs et des journaux concurrents de manière régulière. . Un jour, j'ai décidé de me donner les moyens d'avoir ce poste alors j'ai pris un travail à temps partiel pour me payer un boitier plus décent et j'ai pris un café avec une ancienne pour avoir des conseils de qualité. . Deux semaines après avoir commencé, j'ai décidé de prolonger d'une session mon cursus en Design Graphique, car j'aimais trop mon travail. . En une semaine, les assignations varient de l'actualité étudiante sur le campus, des spectacles ou expositions ou encore du sport ou des rassemblements sociaux, c'est très stimulant pour l'âme et l'oeil. . Ah pis, c'est Alice B.E.A.U.B.I.E.N comme le métro à Montréal ou son cinéma. 😉

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