Mercredi à 17h30, la délégation Wallonie-Bruxelles invitait les locaux à se joindre à eux afin de rendre hommage aux victimes des attentats. Un rassemblement quelque peu rapide et presque passé inaperçu dans la cour du Vieux-Séminaire de Québec. Des étudiants de l’Université Laval étaient présents.
Être étudiants étrangers lorsque ce genre de situation arrive dans son pays natal, c’est assez difficile. Nous sommes tout bonnement à des milliers de kilomètres, loin de nos proches. Toutefois, « c’est assez bizarre, car on (les Belges sur place) ne ressent pas la même chose », nous confie Alison, une étudiante belge à l’Université Laval.
S’il est patent qu’il s’agit d’un drame pour tout le monde, Alison nous explique que la population belge est ensemble pour traverser cette situation. « En tant qu’expatrié, on pense à la catastrophe tandis que nos proches, non seulement sont dans le vif, mais ils le vivent ensemble. La vie peut ainsi continuer. Je ne sais pas trop comment mettre des mots là dessus, j’ai l’impression qu’on réalise les choses différemment » continue-t-elle.
Les marques de soutien ne manquent pourtant pas, à commencer par les amis proches. Qu’il s’agisse de Français ou de Québécois, plusieurs ont tenu à faire le déplacement. « Ces attentats m’ont touché. Mon amie est Belge et j’ai simplement voulu la soutenir », nous raconte Claudia, Québécoise et amie d’Alison. Harmony, une étudiante française nous confie avoir « voulu soutenir une amie qui a sa famille et ses amis là-bas. J’ai partagé cette peur de perdre un proche, parce que mon frère vit aussi en Belgique ». Une autre étudiante française, Camille nous explique quant à elle qu’« il n’est que naturel de venir montrer son soutien au peuple belge, car l’Europe ce n’est pas seulement profiter des meilleurs moments ensemble, c’est aussi se soutenir dans les pires ».
Présence remarquée
Le monde politique était également présent pour rendre hommage aux victimes à commencer par le premier ministre du Québec Philippe Couillard. Ce dernier n’hésite pas à rappeler son soutien au peuple belge de par la mise en berne des drapeaux à l’Assemblée nationale. « Au-delà de ces réactions normales de colère et d’indignation, il faut redire aujourd’hui notre amitié profonde, notre fraternité envers le peuple belge. »
Le maire de Québec Régis Labaume a également pris la parole, déclarant qu’« entre les Belges et les Québécois, ce n’est pas de l’amitié, c’est de la fraternité ». Après une allocution qui remerciait chaleureusement les Québécois de leur soutien, le délégué général Benoît Ruben a invité les vingtaines de personnes présentes à procéder à une minute de silence.
La foule s’est ensuite assez vite dissipée, au grand regret de quelques participants qui estimaient que cela avait été trop bref. « Il ne s’agissait pas d’un consulat », pouvait-on entendre, ou encore « il y aura surement plus de monde à Montréal ».