Photo: François-Xavier Boulanger-Nadeau
La situation économique précaire actuelle des États-Unis place l’économie au centre de la campagne électorale: «?On dit souvent que lorsque les États-Unis éternuent, le Canada a la grippe. Les États-Unis ont la grippe, mais le Canada se porte bien», a expliqué le député. Nous avons présentement une situation enviable au niveau mondial. Les nombreuses demandes de citoyenneté canadienne en sont un bon indicateur», ajoute-t-il. Aux dires du député, le Parti conservateur envisage plusieurs solutions pour encourager la consommation. «Nous tentons de diversifier les marchés et de proposer des situations fiscales intéressantes afin d’attirer et de conserver les entreprises chez nous», dit le député. M. Harvey ajoute qu’il a pour objectif de promouvoir l’emploi dans la région de Québec, que ce soit en créant de nouveaux postes ou en empêchant la précarisation des emplois déjà existants, pour éviter la migration des diplômés et des travailleurs. Il a également insisté sur le fait que le taux de chômage au Canada est actuellement à son plus bas depuis près de trente ans.
Investir pour l’environnement
Bien que le Parti conservateur ait été durement critiqué depuis son arrivée au pouvoir sur des questions écologiques, le député croit fermement qu’il est possible d’équilibrer développement économique et environnement. Selon lui, cet équilibre est possible en passant par le développement de la région et en investissant dans la recherche. «Les fonds qui sont investis au Canada en recherche et en développement vont être rentables à long terme, mais les résultats ne se feront pas sentir du jour au lendemain.?Il y a des choses qu’on ne peut pas accélérer. La pensée magique n’existe pas», a-t-il expliqué, rappelant que son parti a investi 9,1G$ dans des projets d’écologie depuis son arrivée au pouvoir.
M. Harvey a aussi siégé au Comité permanent de l’environnement et du développement durable lors des deux dernières sessions parlementaires.
Plan régional
Aux dires du candidat, les conservateurs annonceront bientôt une plateforme régionale pour Québec, plateforme à propos de laquelle le candidat s’est montré peu loquace?: «Tout ce que je peux dire, c’est que cette plateforme contient des actions et des objectifs réalistes, réalisables et quantifiables. On a habitué les citoyens à ce que quand nous faisons une promesse, nous soyons en mesure de la tenir.?» Sans expliciter les principaux enjeux dont fait état la future plateforme pour la circonscription de Louis-Hébert, la priorité du candidat conservateur est d’améliorer la situation des familles et d’offrir davantage de services aux citoyens?: «ll faut que le gouvernement prenne moins de place, que les citoyens soient plus autonomes.»
Le député de Louis-Hébert s’est dit fier des accomplissements de son parti dans la région de Québec, qui faisaient eux-mêmes partie d’une plateforme régionale lors du précédent mandat des conservateurs. La construction de trois stades de soccer, projet qui tient particulièrement à cœur le député, l’augmentation graduelle du budget de l’Agence Canadienne de développement international et le financement de 100 M$ pour 100 chaires de recherche à l’Université Laval font partie des bons coups que M. Harvey attribue à son parti.
Mettre Laval de l’avant
Le candidat, un ancien étudiant de Laval, juge d’ailleurs que l’Université est sous-estimée, en ce sens qu’elle est un des principaux employeurs de la région et qu’elle mérite de rayonner au-delà de la circonscription. Le projet du Super PEPS, dont le financement du fédéral a été confirmé il y a deux semaines, «?donne les moyens à l’Université Laval d’être concurrente non seulement sur les plans québécois et canadien, mais aussi sur le plan nord-américain.?»
Troubles dans la campagne
M.Harvey a vu sa campagne électorale assombrie par la divulgation d’informations d’ordre fiscal concernant son entreprise Yevrah.inc. En effet, Le Soleil révélait samedi dernier qu’en l’an 2000, M. Harvey avait réclamé des déductions fiscales pour un voyage au Cameroun, des billets d’avion et une croisière en Floride, dépenses avoisinant 16 000$. Il avait à l’époque qualifié cette somme de «dépenses d’entreprise». M. Harvey avait affirmé, entre autres, que le voyage au Cameroun devrait servir à l’implantation d’une mine de diamants et que la croisière avait pour but d’établir des contacts d’affaires. Le député conservateur avait été débouté par le Ministère du Revenu et par la Cour du Québec, le 24 janvier 2006, soit le lendemain de son élection comme député de Louis-Hébert. Au moment de mettre sous presse, M. Harvey n’avait pas retourné l’appel d’Impact Campus à ce sujet.