Fondé en 1978, le GGUL est l’association universitaire d’homosexuels la plus ancienne au Québec. Une dizaine d’activités est organisés chaque session pour la trentaine de membres telle que bowling, cueillette de pommes et soirées cinéma. Cependant, l’année dernière n’a pas été de tout repos pour l’association. En 2006-2007, il y a eu un manque de motivation et de leadership au sein du comité administrateur. La présidente de l’année dernière, Valérie Petit, s’est donc retrouvée avec beaucoup de pain sur la planche pour redresser l’organisation dont plus personne ne s’occupait. Avec beaucoup de travail et d’implication, Mme Petit a réussi à assurer un bon roulement du GGUL afin que tout démarre bien pour la trentième année.
Le président de l’association, Émile Piché, élu lors de l’assemblée générale annuelle du 11 septembre dernier, est prêt à relever de nouveaux défis. Il s’apprête à faire des trente ans du GGUL une fête mémorable. M. Piché prévoit diversifier les missions de l’association et organiser différents types d’activités qui seraient offertes à toute la population étudiante. «Je désire proposer des pistes d’action pour les prochaines années. Les idées et concepts seront mis sur table et il suffira de les mettre en place. Ce sera un gros travail d’équipe qui prendra sûrement quelques années.» Déjà en contact avec une chercheuse qui se concentre sur la violence conjugale dans les couples de même sexe, il tentera d’organiser une conférence sur le sujet. Les problèmes dans de tels cas sont différents et généralement moins bien connus de la population.
Entouré de son conseil d’administration, le président prévoit approcher les médias de la région de Québec pour promouvoir la semaine de la diversité culturelle. Beaucoup d’activités seront organisées pour les membres et non-membres et des kiosques de sensibilisation seront dressés. «Si on réussit à avoir le soutien de l’Université, on espère faire le lever du drapeau arc-en-ciel sur le campus. Ça pourrait être une mini-cérémonie qui prouverait que l’Université est ouverte à la diversité.»
Problèmes de tolérance
Toutefois, rien n’est parfait: année après année, le GGUL doit faire face à des problèmes de discrimination sur le campus. Les affiches annonçant les rencontres et activités sont régulièrement arrachées, la murale peinte dans les tunnels menant au Desjardins a été vandalisée il y a quelques années; de plus, les membres se sont fait voler leur drapeau arc-en-ciel lors du spectacle bénéfice en avril 2007. D’après l’ex-présidente, Valérie Petit, il y aura toujours du travail à faire pourque la société accepte totalement l’homosexualité?:«Les gens sont de plus en plus ouverts d’esprit, c’est certain qu’il y a du progrès. Mais je crois que le plus important c’est que les gais, lesbiennes et bisexuels soient bien dans leur peau».
Le Groupe régional d’intervention sociale de Québec (GRIS-Québec) œuvre justement auprès des jeunes des écoles primaires et secondaires pour démystifier le sujet. Les membres du groupe constatent une ouverture des professeurs avec le nombre de demandes de présentation. Le responsable des communications à GRIS-Québec, Florant Tanlet, affirme voir une différence comparativement aux années antérieures: «La ville de Québec tolère de plus en plus l’homosexualité mais ne l’accepte pas totalement. C’est en éduquant les gens que la situation continuera de s’améliorer».