Capsule historique : Rouge et Or Quilles ?

« Je suis d’avis que les jeunes gens peuvent difficilement se passer d’exercice physique, se prononçait le secrétaire de l’Université Laval, l’abbé Arthur Maheux au tout début des années 1930. Il faut un exutoire à leur excès d’énergie; il faut entretenir la santé, garder sa vigueur. »

Et de la vigueur, il y en a chez les étudiants lavallois des années 1900. Le Rouge et Or n’existe pas encore, et le PEPS encore moins, mais ils sont nombreux à se regrouper pour pratiquer des activités sportives. Avec le temps, la gymnastique et l’escrime – principaux sports pratiqués au siècle précédent – ont laissé place au hockey, au soccer… et aux quilles.

Le contexte se prête à une pratique sportive intra-muros et interuniversitaire. Aux quatre premières facultés (théologie, médecine, droit et arts) se greffent d’autres écoles et facultés. Avec ces extensions viennent un contingent d’étudiants, permettant l’ajout de nouvelles disciplines.

C’est ainsi que le basketball – sport-phare du Rouge et Or avec le football – fait son entrée à l’Université, tout comme les quilles. Il semble qu’une première ligue soit constituée en novembre 1915. Y participent les facultés d’arts, de médecine et de droit. Une ligue régionale est formée trois ans plus tard, à laquelle participe un club lavallois.

Il faut cependant attendre 1929 pour qu’une ligue universitaire de quilles voit le jour. À l’aube des années 1930, des joutes seront organisées entre les équipes de médecine, droit, chimie, arpentage et génie forestier. L’année suivante, les étudiants en architecture ont également leurs joueurs attitrés. Peu de sources attestent de ce passé sportif lavallois, mais lors de la première année officielle du Rouge et Or, en 1950-1951, les quilles a son représentant en la personne d’André Ringuet.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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