Photo: françois-xavier boulanger-nadeau
Encore toutes auréolées par leur large victoire 6 à 1 à Trois-Rivières vendredi soir, les Lavalloises ont pourtant entamé leur première demie de façon timide et brouillonne. L’attaque, en verve vendredi, n’a pas réussi à déstabiliser la solide défensive des Carabins.
Néanmoins, après une première frappe inoffensive à la 15e minute, Caroline Vaillancourt, la capitaine de l’équipe, a inquiété la portière montréalaise en tirant à la 20e minute sur le poteau.
En dépit de cette belle occasion, ce sont les Carabins qui vont ouvrir la marque à la 27e minute grâce à un but de Véronique Laverdière, leur intenable attaquante, après une belle combinaison avec Véronique Maranda.
Les Lavalloises n’ont pas réagi à la suite de ce premier but et la fin de la demie a été tranquille, à l’image des 45 premières
minutes.
La seconde période a débuté comme la première : de façon brouillonne. Acculées dans leur moitié de terrain, les joueuses d’Helder Duarte ne sont parvenues à dépasser le milieu de terrain qu’après cinq minutes de jeu ! Cependant, elle l’ont fait de manière explosive, puisque la gardienne montréalaise a dû s’y prendre à deux fois pour arrêter deux tentatives coup sur coup de Caroline Vaillancourt et Caroline Collin. Cette occasion sera la dernière pour les Lavalloises de revenir à la marque. Dominées par des Carabins plus combatives, elles ont encaissé une second but à la 58e, sur un corner mal dégagé par la défense.
Cette action illustre bien les propos d’après-match, d’Helder Duarte, l’entraîneur-chef : «On était deuxième sur les duels et ça s’est vu en défense. Avec deux nouvelles défenseures, on a eu pas mal d’hésitations».
Fébrile sur les dégagements et le marquage, la défensive semble être le talon d’Achille d’une équipe ne manquant pourtant pas de qualité. «On a une bonne équipe et des joueuses talentueuses. Il n’y a pas beaucoup de différence entre nous et elles [les Carabins]. Mais on est tombé face à une équipe bien rôdée». Avec cette défaite, les Lavalloises présentent une fiche de deux victoires pour deux défaites.
Un match pourri
La deuxième rencontre de l’après-midi a été le théâtre d’une bataille rangée entre les Lavallois et les Montréalais.
«[Les Carabins] avaient envie de blesser. Ils ont mis un contrat sur la tête de Julien [Priol], Alex [Lévesque-Tremblay] et Pascal [Bragagnolo]», s’est révolté Samir Ghrib, le technicien lavallois.
En effet, tout le match s’est déroulé dans une ambiance délétère et les Montréalais y étaient pour beaucoup. Physiquement agressifs et irrespectueux de l’adversaire, les Carabins ont distribué des coups de coudes, des coups de pieds et des tacles violents sans aucune retenue.
Au niveau du jeu en lui-même, le Rouge et Or a dominé les débats en première demie, grâce à la fluidité et la rapidité de ses milieux de terrains. L’occasion la plus franche est à mettre à l’actif d’Alexandre Lévesque-Tremblay, qui reprendra au-dessus un ballon mal négocié par la défensive
de l’UdM.
Les dix dernières minutes seront émaillées par des incidents, des mauvais gestes et des accrochages, qui coûteront quelques gouttes de sang à Alexandre Lévesque-Tremblay et un carton rouge à Jean-Jacques Seba, le numéro 9 des Carabins.
En début de deuxième demie, les Lavallois ont monopolisé le ballon et ont ouvert la marque en toute logique, sur une accélération de Gabriel Moreau sur le côté gauche. Le joueur de deuxième année a débordé la défense montréalaise avant de remettre en retrait pour Julien Priol, qui ne s’est pas fait prier pour crucifier le portier adverse.
Alors que l’on pensait que l’affaire était dans le sac, les Carabins ont égalisé sur une action anodine de Pascal Aoun. Une erreur d’inattention de la défensive est à l’origine de ce but. «C’est rassurant de constater que les buts qu’on prend sont des erreurs de défense. Ça veut dire que l’on peut améliorer encore notre niveau», a commenté Samir Ghrib.
Cette égalisation a remis les Montréalais dans le match. De plus en plus dangereux, et toujours aussi hargneux, ils ont continué à harceler la défensive lavalloise. Et cette tactique a été payante, puisqu’ils ont pris les devants à la 73e minute, sur un magnifique coup-franc de Anasse Brouk.
Après quelques mauvais gestes, la rencontre s’est finie sur la marque de 2 à 1 pour Montréal. Les deux équipes ont même failli en venir aux mains, au moment de quitter la pelouse.
Au contraire de Pat Raimondo, l’entraîneur des Carabins, qui affirme que les matches Rouge et Or – Carabins sont le «fun à jouer et à coacher», Samir Ghrib en avait gros sur le cœur. «Les valeurs qu’ils leurs inculquent [à leurs joueurs], c’est n’importe quoi ! Zéro, c’est nul. Ils nous ont provoqué tout le match, si c’est ça leur stratégie pour nous battre, ça ne va pas loin», s’est-il indigné.
Après ces confrontations houleuses, le Rouge et Or soccer va retrouver le stade du PEPS, le dimanche 21 septembre, pour deux rencontres face à l’UQAM.