Mobilisation citoyenne pour Haïti

L’Association science et bien commun, présidée par la professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval, Florence Piron, a lancé la semaine dernière une campagne de financement afin de venir en aide à la commune des Cayes en Haïti, dévastée par l’ouragan Matthew.

L’association compte parmi ses membres de nombreux Haïtiens dont la famille ou les proches habitent dans les régions ravagées par le passage de l’ouragan dans la nuit du 3 au 4 octobre. Il était donc naturel pour la présidente, Florence Piron, de mettre sur pied une collecte de fonds.

« Je suis en lien direct avec plusieurs Haïtiens qui sont des amis, des collègues. Quand il y a eu la catastrophe, je me suis tout de suite informée s’ils avaient été touchés par l’ouragan. Il se trouve qu’un de mes plus proches collègues vient d’une des régions les plus touchées, Cayes. J’ai regardé avec lui ce qu’on pouvait faire et c’est là qu’est venue l’idée. Étant dans le Nord, j’ai accès à de l’argent », soutient-elle.

Besoins criants

« D’habitude, lors des catastrophes naturelles, les écoles et les églises accueillent de manière provisoire la majorité de la population. Avec l’ouragan Mathieu, c’est le contraire. […] Ces sans-abris dorment à la belle étoile, sous les pluies, privés de nourriture, de vêtements et d’eau potable », témoignent des membres d’un organisme local dans une lettre envoyée à Samuel Régulus, professeur à l’Université d’État d’Haïti et collègue de Florence Piron.

Elle explique que l’argent recueilli est d’une importance capitale puisque les régions éloignées telles que Cayes et Jérémie sont très rarement desservies par les organismes d’aide humanitaire.

« Les petits villages ruraux ne sont pas ciblés par les associations bien qu’ils ont des besoins criants. Ils n’ont absolument plus rien. Si on ne les aide pas, le phénomène d’exode rural va s’accentuer. Nous allons nous retrouver avec de nouveaux problèmes », précise-t-elle.

Pour l’instant, environ 1500 $ ont été recueillis. L’instigatrice de la campagne espère doubler ce montant.

Une communauté à rebâtir

L’Association science et bien commun travaillera de pair avec l’organisme local OTADED (Oganizasyon Tèt Ansanm – Organisation tête ensemble) afin d’aider la communauté à se reconstruire.

Sur place, Samuel Régulus ainsi que les étudiants en psychologie, travail social et sociologie qui l’accompagnent s’efforceront d’assurer un soutien psychosocial, et ce, en plus de recueillir des témoignages et des récits.

Ces derniers en profiteront pour sensibiliser la population au réchauffement climatique et à la protection de l’environnement.

Pour toute information ou pour faire un don, rendez-vous sur la page Web de l’association.

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