Leurs noms sont sur toutes les lèvres, leurs visages tapissent les murs de la Vieille Capitale et certaines de leurs chansons hantent déjà nos stations de radio.

Trouver sa voix

 

Ce qui peut s’apparenter à un succès instantané demeure pour les membres du groupe I.No le résultat d’un travail colossal. Trois ans et près de 80 spectacles : voici ce qu’il aura fallu au groupe pour mériter cet accueil chaleureux. « C’est un très long processus, on a vraiment avancé un pas à la fois, il n’y a rien eu de gratuit », explique la chanteuse Amélie Nault, visiblement fière du chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui.

Toutefois, livrer un premier album à la fin vingtaine représente un certain risque. « À notre âge, on n’a pas la même vision, on n’a plus le temps de se dire que le monde nous appartient », lance Amélie, rêveuse. « Il faut que ça sorte ! Il faut faire notre place un peu plus rapidement. On a senti une urgence, mais on n’a jamais pressé les choses. » Naturellement, cela comporte d’autres avantages, comme le fait de pouvoir offrir un produit d’une grande maturité, d’une singularité qui ne s’acquière qu’avec l’expérience. « C’est naturel, ça vient directement de nos émotions, on n’a pas besoin de chercher », précise Olivier Beaulieu, batteur du groupe.

Les nombreux musiciens dans la peau desquels ils se sont glissés avec leur groupe de covers, Le Comité, ont assurément laissé des traces au passage. Depuis quelques années, Le Comité rock les planches des nombreux bars de la ville de Québec avec leur impressionnant répertoire. « Ça peut devenir mélangeant d’imiter d’autres artistes, on finit par se demander qui on est », avoue Amélie. « Mais ça nous a fait expérimenter des styles différents, à partir desquels on s’est forgé notre propre personnalité », ajoute Olivier.

Avec la sortie de Haunted Hearts, la machine est lancée et de nouveaux défis les attendent. Demeurer intègre et zen, voici le mot d’ordre qu’ils se sont donné pour la suite de la grande aventure. Tant mieux, car la couleur qu’ils portent le mieux, c’est incontestablement la leur. 

Crédit photo : Arnaud Anciaux

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