Le principal suspect dans l’affaire d’agressions et d’intrusions par effraction aux résidences de l’Université Laval, Thierno-Oury Barry, était appelé en cours vendredi dernier. Le juge a tranché. L’accusé sera en liberté sous certaines conditions, et ce, jusqu’à son procès.
Déjà expulsé du campus, l’étudiant fait dorénavant face à un total de 12 chefs d’accusation, dont quatre chefs d’introduction par effraction et agression sexuelle, six chefs d’introduction par effraction dans le but de commettre un acte criminel et deux autres pour tentative d’introduction par effraction.
La juge Chantal Pelletier a répondu à la demande de la défense. Le jeune homme de 19 ans pourra retourner à son domicile d’ici la date de son procès, qui n’est toujours pas fixée. Une ordonnance de non-publication provinciale empêche la diffusion des preuves et des motifs qui ont mené à sa libération.
Conditions à la décision
Toujours inscrit au baccalauréat en économique de l’Université Laval, Thierno-Oury Barry aura plusieurs conditions à respecter. Une somme de 10 000 $ a d’abord été déposée par ses parents. Ses passeports français et guinéens ont été remis au greffe du palais de justice de Québec. Enfin, le suspect devra se rapporter au poste de police à raison d’une fois par semaine minimum.
En tout temps, l’accusé ne pourra se rendre dans un bar, ni consommer d’alcool ou de drogue. Il devra demeurer à l’intérieur des frontières du Québec jusqu’à la fin des procédures.
Le père de l’accusé est arrivé de France peu avant l’audience de vendredi. Il devra maintenant surveiller son fils en tout temps. Thierno-Oury Barry devra rester à son appartement 24 heures sur 24 et ne pourra sortir qu’en présence de ses parents.
En aucun cas, il n’aura le droit de se rendre sur le campus de l’Université Laval et de contacter les témoins de ce dossier.
De nouvelles mesures de protection à l’UL
En réponse à la série d’agressions à caractère sexuel survenue le 15 octobre, le campus de l’UL a renforcé la sécurité autour de ses résidences.
Afin de rassurer les étudiants, les résidences seront maintenant équipées d’interphones et de cartes magnétiques permettant l’accès unique des habitants à l’intérieur des bâtiments. Un agent de sécurité surveillera l’entrée et contrôlera tous les accès. D’autres mesures pourraient être annoncées.
