Ayant comme ultime but la préservation de la faune et de la flore, des étudiants de l’Université Laval font partie, en collaboration avec le département de biologie, d’un des nombreux chapitres étudiants de la Wildlife Society. L’organisation internationale à but non lucratif se donne comme mission d’améliorer la capacité des scientifiques à conserver la biodiversité.
Fondée en 1937, la Wildlife Society est principalement formée d’étudiants et de professionnels de la faune et de la flore qui désirent préserver la biodiversité. Ils soutiennent ensemble la productivité tout en garantissant une utilisation responsable des ressources fauniques.
Non seulement pratiquent-ils l’aménagement ainsi que la conservation et l’étude des populations et des habitats de la faune, mais ils promeuvent aussi la conservation et la compréhension de cette faune, grâce à des activités d’éducation.
Une section ULaval
Wildlife Society possède plusieurs chapitres étudiants un peu partout dans les écoles et universités du Canada et même des États-Unis. Cela forme une sous-unité de l’organisme. L’Université Laval est d’ailleurs, jusqu’ici, la seule université francophone présente dans cette organisation.
Dans la même optique que l’organisme, la section de l’UL se bat pour la conservation de la faune, mais aussi de la flore. Comme l’explique la présidente du comité sur le campus et étudiante en biologie, Catherine Barma, « pour protéger les animaux, il faut tout d’abord protéger leur environnement, leur habitat ».
Pour ce faire, les membres de l’association abordent le sujet sous deux volets : les activités et l’éducation. Ce second axe consiste à faire de la sensibilisation auprès des étudiants et de la population sur l’importance de la biodiversité et des habitudes ou des actions à adopter pour préserver et respecter la faune et la flore de la grande région de Québec.
Projets concrets
Pour ce qui est des activités, la section Wildlife Society de l’Université Laval mène depuis plusieurs années son plus gros projet, celui des crécerelles d’Amérique. « L’association a d’ailleurs été fondée avec ce projet-là en 2009, explique Catherine. Le projet consiste en l’installation de nichoir un peu partout dans la région de Québec. »
Les membres doivent ainsi, chaque année, faire le tour des nichoirs pour les nettoyer et les entretenir. Chaque printemps, on les prépare pour l’arrivée des oiseaux et on continue de les remplir tout au long de l’été. Tout cela est rendu possible grâce à l’acquisition de permis en collaboration avec la population, puisque les nichoirs se situent majoritairement sur des terrains résidentiels privés qui doivent respecter des critères d’espace ouverts pour les oiseaux.
L’organisme s’est associé à la Société Provancher pour faire l’inventaire des chauves-souris présentes dans le marais Provancher, situé sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, près de Québec.
Cette action s’inscrit « dans le but de protéger et de mieux connaitre les espèces présentes dans le marais », indique la présidente. Une fois qu’on connait les espèces, il est plus facile de les adapter et de conserver leur environnement, selon elle.
Expérience sur le terrain
L’idée d’une telle association à l’Université Laval est apparue alors que plusieurs étudiants en biologie se plaignaient d’un manque à gagner de l’aspect pratique de leur formation. Très peu d’études de terrain étaient disponibles, et encore moins de manipulations.
L’association est ouverte à tous les étudiants qui désirent s’impliquer dans de tels projets pour la somme de 5 $. Ce coût d’adhésion pour l’année permet aux membres de poursuivre leurs activités et de sensibiliser la population. Il constitue de plus une des seules formes de financement du groupe.
Aucun projet de conservation de la faune et de la flore n’est présentement en application sur le campus de l’Université Laval, si ce n’est que le côté éducationnel avec ses kiosques et conférences de sensibilisation.
La présidente de l’association explique cela du fait « qu’il est difficile d’obtenir des permis pour des installations sur le campus. » L’année passée, une tentative d’aménager des nichoirs pour les faucons pèlerins n’a finalement jamais abouti, s’emmêlant dans les procédures et la gestion administratives.