Répondre à la haine par l’amour

Le drame survenu au Centre culturel islamique de Québec a fait écho à travers tout le pays. Non, ce n’est pas un scénario qu’on aurait pu imaginer. Pourtant, au lendemain de cette tragédie, l’inexplicable a bel et bien été confirmé.

Toutefois, ce n’est pas parce qu’un fanatique agit de façon inhumaine qu’il faut peindre toute une société aux couleurs de celui-ci. C’est le discours que tous les musulmans de partout à travers le monde propagent : celui du pardon, de la résilience. Un discours qui demande à s’ouvrir aux autres plutôt qu’à se replier sur soi. C’est pourquoi, à l’inverse de certains, je ne me suis jamais autant senti Québécois et fier de ma ville. Je n’ai pas laissé l’œuvre d’un fou avoir raison sur la volonté d’une société au complet.

Le lendemain du drame, j’ai vu un peuple, plus uni que jamais, exprimer sa tristesse et sa solidarité devant cet acte immonde. Une marée de personnes rassemblée à Québec, à Montréal et même à Ottawa, pour un hommage aux victimes et à leur famille. Les musulmans de Québec ne sont pas les seuls frappés par ce terrible soir du 29 janvier 2017. C’est la société dont ils font partie intégrante qui a été traumatisée dans ses plus profondes valeurs. Malgré leur douleur, les Québécoises et les Québécois, dans la richesse qui les compose, ont réussi à mettre un baume sur la plaie si vive que vit cette petite communauté de la ville de Québec.

À travers ce tourbillon d’émotions, je m’appuie sur les propos de la conjointe d’une des victimes rapportés dans un reportage de Radio-Canada. « Je ne cherche pas à savoir qui a commis cet acte, où il est et d’où il vient. Je cherche mon mari, c’est de lui dont j’ai besoin et c’est de lui dont mes filles ont besoin. »

Toutes mes pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches qui devront se lever dorénavant chaque matin avec l’absence d’un être qui leur était cher. Pour le reste, les Québécoises et les Québécois, avec toute la beauté qui les compose, ont su répondre à la haine par l’amour faisant de nous un peuple immensément grand.

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