Deux visages connus du public pourraient s’affronter dès le deuxième tour de la 25e Coupe Banque Nationale présentée au PEPS. Françoise Abanda et Aleksandra Wozniak auront toutefois fort à faire pour espérer se retrouver.
Présentement classée 292e au monde, Aleksandra Wozniak affrontera la 64e raquette mondiale et 5e favorite du tournoi, l’Américaine Varvara Lepchenko au premier tour. La Québécoise a remporté deux des trois duels entre les deux joueuses chez les professionnelles. Toutefois, c’était avant la dernière blessure à l’épaule dont a souffert la Blainvilloise.
Présente sur Grande Allée pour échanger quelques balles avec des partisans samedi, Wozniak assure être de retour à 100%. « J’ai eu un été assez chargé, j’ai joué plusieurs tournois au Canada. Je me sens vraiment en forme, j’ai une bonne confiance et mon jeu est bon. » Elle a d’ailleurs mis la main sur son premier titre depuis 2011 en remportant le Challenger de Gatineau au mois de juillet.
Pour ce qui est de l’adversité à laquelle elle fera face, celle qui tente de remonter dans les 100 meilleures au monde avoue en riant en avoir vu d’autres depuis son premier match au tournoi il y a 17 ans. À l’époque, une jeune Aleksandra âgée de 13 avait dû remporter cinq matchs de pré-qualifications pour participer aux qualifications. Elle s’était finalement arrêtée à une victoire du tableau principal, s’inclinant au dernier tour de celles-ci.
De son côté, la meilleure Canadienne en lice, Françoise Abanda, se frottera à l’Américaine Asia Muhammad, 137e mondiale au tour initial du tournoi de Québec. Il s’agira d’un premier duel entre les joueuses. Âgée de 20 ans, la 122e raquette mondiale connaît actuellement la meilleure saison de sa carrière, ponctuée de bonnes performances à Roland-Garros et Wimbledon.
Un tableau difficile pour les autres Canadiennes
En plus des deux Québécoises, Bianca Andreescu et Carol Zhao participeront au tableau principal de la Coupe Banque Nationale. Et comme Wozniak, les deux joueuses auront une lourde tâche devant elles, alors qu’elles affronteront respectivement Jennifer Brady et Alison Van Uytvanck, 6e et 7e têtes de série du tournoi.
Malgré son statut de future vedette du tennis canadien et les performances de jeunes Canadiens comme Félix Auger Aliassime et Denis Shapovalov, Andreescu affirme ne pas ressentir de pression supplémentaire.
« J’essaie de ne pas me mettre beaucoup de pression sur les épaules et tracer mon propre chemin. Je vais devoir passer au travers du processus. Mon but est d’être la meilleure personne que je peux être. Je dois continuer à m’améliorer. »
Parlant de ses chances pour le tournoi de Québec, Andreescu admet y croire, citant en exemple quelques jeunes joueuses, dont Catherine Bellis, qui se démarquent de plus en plus sur le circuit de la WTA. « Le but est de gagner comme à chaque tournoi auquel je participe. Je vais y aller match après match et jouer mon meilleur tennis. Après, tout est possible », a déclaré l’athlète de 17 ans. Elle est bien placée pour en parler, puisqu’en août, elle est devenue la première joueuse née en 2000 à battre une joueuse du top 20 avec une victoire sur Kristina Mladenovic à Washington.
Eugenie abdique
Malgré la présence de la championne en titre Océane Dodin, c’est plutôt l’absence d’Eugenie Bouchard qui a fait jaser lors du tirage au sort samedi après-midi. Vendredi soir, Tennis Canada a annoncé que la Québécoise avait déclaré forfait en raison d’un virus.
Si elle n’a toujours pas donné signe de vie aux amateurs de Québec, outre une photo d’elle sur Instagram, le directeur du tournoi, Jack Hérisset, croit toutefois qu’elle comptait réellement venir à Québec. L’athlète de Westmount avait réservé sa chambre d’hôtel et comptait venir s’entraîner au PEPS plus tôt la semaine dernière. Toutefois, la maladie semble avoir changé ses plans. « Elle n’a pas joué depuis le US Open et elle n’a pas frappé de balles à l’entraînement », insiste-t-il.
Genie aurait pu attendre quelques jours avant de prendre une décision. Cependant, avec les attentes des spectateurs, « elle ne voulait certainement pas se présenter diminuée et c’était la bonne décision pour elle », a avoué le grand manitou du tournoi avant d’ajouter qu’il ne voulait pas revivre l’épisode Madison Keys.
En 2015, l’Américaine devait être la première tête de série du tournoi. Elle s’est présentée blessée à Québec. Le premier match du tournoi avait alors été repoussé au mercredi, sans succès. Keys avait finalement déclaré forfait le matin même. « On s’est vite aperçu qu’une fois rendue, ce n’était pas mieux. »
À pareille date l’an dernier, une jeune Française de 19 ans a conquis le cœur des gens de Québec en remportant son premier titre WTA en carrière. Un an plus tard, Océane Dodin revient sur les lieux du crime comme si elle revenait à la maison.
« C’est vrai qu’ici je me sens comme à la maison. Tout le monde parle français et est super attentionné avec moi. Forcément, je suis un peu la “chouchou” du tournoi, donc ça fait toujours plaisir [de revenir] », a avoué celle qui, malgré la présence de quatre Canadiennes dans le tableau principal, s’attend à recevoir une bonne dose d’amour de la part du public québécois.
Classée 132e à la veille du tournoi de l’an dernier, la Française a profité d’un tableau ouvert pour connaître une semaine de rêve à Québec. Après un premier match difficile contre la cinquième favorite du tournoi, Naomi Broady, la Française semblait en mission. Elle n’a plus semblé inquiétée du tournoi. Dans ses quatre matchs suivants, seule Julia Boserup, en demi-finale, a su l’embêter l’instant d’une manche sur un terrain fait sur mesure pour elle.
« C’est une surface que j’adore, ça va super vite. Mes coups et mon service sont vraiment efficaces. C’est vraiment une surface pour moi », a lancé sans hésiter la championne en titre de la Coupe Banque Nationale.
Sa victoire en finale lui avait alors permis de franchir le top 100 pour la première fois de sa carrière. Maintenant 48e au monde, Dodin croit que cette victoire en deux manches aux mains de Lauren Davis a donné un nouveau souffle à sa carrière. « Gagner mon premier tournoi WTA m’a donné de la confiance. Après, j’avais plus confiance en mon jeu », lance celle qui est allée jusqu’à battre la cinquième joueuse mondiale Dominika Cibulkova à Madrid.
La championne en titre de la Coupe Banque Nationale a eu l’honneur d’effectuer une grande partie du tirage au sort du tableau principal samedi après-midi. La 2e favorite a eu la main chanceuse, alors qu’elle s’est offert la route la plus simple pour défendre son titre.
Avec quatre jetons à piger, tous les noms avaient déjà été placés dans le tableau principal. Ne restaient plus que quatre qualifiées dans le bol. C’est donc dire qu’elle n’aura pas à affronter de joueuse du top 200 avant les quarts de finale. Un tableau facile en comparaison à celui de la favorite du tournoi, Lucie Safarova, qui retrouvera un visage connu au premier tour.
La Tchèque affrontera l’Américaine Anna Tatishvili au premier tour mardi soir. Neuvième mieux classée du tournoi avec un classement protégé de 107e mondiale, Tatishvili a toutefois manqué quelques mois d’activité en raison d’une blessure. Les deux s’étaient affrontées au PEPS en 2013, Safarova l’emportant en deux manches au premier tour.