Photo : Frédérick Durand

L’excellence, un défi pour l’Université Laval

La première des quatre consultations organisées dans le cadre de la campagne Ensemble UL, avec audace se tenait mercredi dernier, au pavillon Ferdinand-Vandry. Employés, enseignants et étudiants étaient présents pour se poser la question suivante : Qu’est-ce qu’une université qui excelle?

La discussion était animée par Robert Beauregard, Vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes, et André Darveau, Vice-recteur à l’administration. L’excellence, thème principal de l’évènement, était analysée sous quatre principales questions.

Comment l’UL peut-elle se démarquer, susciter une plus grande fierté des étudiants et du personnel, devenir meilleure et faire de l’excellence une force motrice dans toutes nos actions ? L’objectif est d’utiliser l’intelligence collective pour améliorer le futur de l’Université, estime le Vice-Recteur exécutif.

En plus des nombreux membres de l’UL sur place, M. Beauregard se dit très satisfait des 10 000 visites sur le site internet et des centaines de suggestions reçues en ligne.

La recherche, au cœur des discussions

Pour de nombreux intervenants, l’excellence d’une université passe principalement par la qualité et la quantité des recherches réalisées. Guillaume Plante, vice-président aux affaires externes à l’AÉLIÉS, considère « que l’UL doit mettre de la pression sur le gouvernement fédéral et provincial afin qu’ils suivent les recommandations du rapport Naylor ». Ce rapport estime qu’il y a un manque à gagner d’un milliard de dollars en recherche fondamentale.

D’autres intervenants ont souligné l’importance du rôle de l’Université Laval face à la démocratisation de la recherche. M. Plante soutient que l’UL doit développer des plateformes de libre accès pour la littérature scientifique afin de « démocratiser le savoir ». Un autre intervenant rajoute que l’institution devrait être plus active dans la promotion des résultats de recherche, à travers les stratégies de communication.

En réponse aux interventions, Robert Beauregard confirme que la mise en place des recommandations du rapport Naylor est une priorité de toutes les associations universitaires canadiennes. Lors d’une rencontre entre les 15 plus grandes universités de recherche du Canada, « ça l’a été martelé dans le rapport du PDG que notre priorité dans les discussions budgétaires est que le gouvernement fédéral favorise l’application du rapport Naylor. », explique le Vice-recteur exécutif.

L’internationalisation de l’UL

Au cœur des discussions, la place de l’UL à l’échelle mondiale s’est inscrite dans plusieurs interventions. Parmi les préoccupations, certains participants ont questionné l’administration sur l’importance du rang de l’Université dans les classements mondiaux, où elle ne fait pas toujours bonne figure comparativement à d’autres universités canadiennes.

Michel Jacques, directeur du Bureau de planification et d’études institutionnelles, affirme que son bureau suit de très près tous les classements et se demande si l’UL ne devrait pas établir une stratégie qui pousserait les professeurs à publier dans les revues scientifiques. La publication est l’un des critères les plus considérés lors des classements.

De son côté, M. Beauregard affirme qu’une bonne position dans ces classements augmente le pouvoir d’attraction sur d’éminents professeurs et étudiants.

Un professeur de la Faculté de médecine a aussi fait quelques suggestions pour améliorer le recrutement à l’international. « Il y a plusieurs choses à faire. Oui à des partenariats avec des bonnes universités, un programme d’accueil pour les étudiants étrangers » ainsi qu’un meilleur support dans l’évaluation des candidats.

Étudiants parents

Parmi les dizaines d’interventions, le cas des étudiants parents est revenu à quelques reprises. Annie-Pier Bélanger, coordonnatrice à l’APÉTUL, a souligné que l’excellence d’une université passe par l’adoption de politiques qui formalisent la situation des parents sur le campus.

« Avoir prévu des dispositions dans le règlement pour la grossesse, la maladie des enfants », « des résidences familiales sur le campus pour les étudiants internationaux » sont des exemples des suggestions apportées par la jeune mère.

Claude Savard, vice-recteur adjoint aux études et aux affaires étudiantes, confirme que l’Université Laval tente présentement d’adapter le parcours de formation aux étudiants parents et que la construction de résidences familiales est étudiée.

Reconnaissance envers les Premières Nations

Bernard Roy, professeur titulaire à la Faculté des sciences infirmières, a pratiqué son métier dans le Grand Nord, auprès des communautés autochtones. Il juge que l’UL ne rayonne pas dans ces communautés. Il croit que c’est le rôle de l’Université d’être plus présente pour les Premières Nations, « présente en terme de soutien à l’enseignement, pour les travailleurs en régions éloignées et fournir un support psychologique».

Dans sa réponse, le Vice-recteur exécutif soutient les propos de l’enseignant. Toutefois, il souligne que le campus de l’UL est celui qui accueille le plus d’étudiants autochtones au Québec. Il confirme que l’administration en place a déjà débuté des processus pour favoriser l’accueil et déployer des moyens d’aide à la réussite.

Toutes les suggestions fournies lors des quatre consultations seront analysées par l’administration en place et les idées retenues seront présentées lors d’une nouvelle tournée.

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