Haute voltige

C’était l’un des spectacles les plus attendus de ce 13ième Carrefour de théâtre de Québec : Traces, de la compagnie Les 7 doigts de la main.

Cyril Schreiber

Pour une première visite à Québec, le beau Théâtre de la Bordée était tout approprié pour accueillir Traces, un spectacle qui tourne autour de cette question : advenant une catastrophe apocalyptique, que vaudrait-il la peine de conserver pour reconstruire le monde ?

Ce thème, assez invisible faut-il avouer, se déploie en plusieurs tableaux tantôt humoristiques, tantôt émouvants, sans intrigue ni personnages, sinon les acteurs/danseurs eux-mêmes. Les 7 doigts de la main font du cirque moderne, mélangeant chorégraphies et acrobaties. Les sept membres de cette distribution parallèle, puisque la principale est en résidence à New York, sont tous excellents : Mason Ames, Valérie Benoît-Charbonneau, Mathieu Cloutier, Bradley Henderson, Philippe Normand-Jenny, Tarek Rammo et Xia Zhengqi repoussent les limites à chaque présence et fusionnent leur talent pour offrir un produit où l’on va de surprise en surprise, d’étonnements en ravissements. À l’aide d’une bande-son efficace, ils utilisent un ballon, des chaises, des skates, des diabolos, etc., et s’amusent avec ces objets. Leur grand talent physique est le ciment de la réussite du spectacle. Et pas question d’abandonner tant qu’un numéro n’est pas réussi, comme ce fut le cas pour la finale.

Courtoisie : Michael Meseke

Original, rafraîchissant et impressionnant, Traces s’avère être LE spectacle du Carrefour à ne pas manquer jusqu’à présent. On en ressort émerveillé par tant de talent, grandi, heureux, la mémoire pleine de belles images dont on se souviendra longtemps.

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