Les amoureux du jour 2 est le deuxième roman écrit par Pierre Cayouette, un diplômé en journalisme et en littérature de l’Université Laval, qui travaille au journal Le Devoir et au magazine L’actualité. Il est l’auteur de quelques biographies, sur Claude Legault et sur Laurent Duvernay-Tardif, entre autres. Son premier roman, Les Jambes de Steffi Graf, est paru en 2007.
Son tout nouveau roman, sorti sur les tablettes des librairies le 18 septembre dernier, raconte l’histoire de Christian, un jeune de 18 ans que l’on retrouve en pleine effervescence du premier référendum québécois en mai 1980. C’est un livre à la fois très sombre et très jovial, n’hésitant pas à frayer avec des thématiques tels que la maladie, la mort, l’avortement, mais c’est vu à travers les yeux d’un jeune plein d’espoir face au référendum, et éperdument amoureux de sa copine Geneviève.
Des contrastes
En plus de l’exemple ci-dessus, le roman pose à la fois un regard beau et triste sur l’amour. Cet amour que se portent Christian et Geneviève est très beau, plein de tendresse et de naïveté. Au cours du récit, Christian devient ami avec Jean, un professeur à la retraite octogénaire, qui enseignait en compagnie des frères. On apprend dans le roman qu’il était prêtre auparavant et qu’il a défroqué pour marier une femme, mais, triste ravage du temps et de la vie, au moment où on la rencontre, elle souffre de la maladie d’Alzheimer. C’est cette maladie qui a poussé Jean à s’inscrire à un programme de bénévolat où des jeunes deviennent amis avec des personnes âgées esseulées. Par ailleurs, les premières fois que Christian allait rendre visite à Jean, cette rencontre lui apparaissait comme une corvée, mais au fil du temps, ils ont appris à fraterniser et à devenir de bons amis. Il y a une très belle morale là-dedans, l’amitié n’a pas d’âge, on doit apprendre à s’ouvrir l’esprit!
L’importance de la musique
La musique occupe une grande importance dans le roman, comme une trame de fond dans un film, mais transposée à l’écrit. Notre personnage principal est un amateur de toute sorte de musique, autant de classique, je pense notamment à Bach et Mozart, que de musique francophone, comme les grands Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Jacques Brel, le groupe Octobre, pour ne nommer qu’eux. Sa copine Geneviève est violoncelliste, d’ailleurs. Bach a composé de très belles pièces pour le violoncelle.
J’ai été très touché par la fin du roman – sans spoiler, ne vous inquiétez pas (ou divulgâcheur comme dirait les apôtres de l’Office québécois de la langue française). Étant un mélomane moi-même, j’ai aimé que la musique ait un rôle salvateur pour le développement de notre personnage. C’est un bon roman, bien écrit, dans un français très accessible, mais tout de même un moindrement soutenu, avec quelques jeux dans les niveaux de langage par-ci par-là. Pour quiconque ne s’intéresse pas tellement à la politique, n’ayez crainte, elle n’est qu’un contexte social dans l’histoire, il s’agit plus ici d’un roman dans le genre coming-of-age.