Après une première saison sous le signe de l’apprentissage, l’ancien du Rouge et Or, Antony Auclair, dresse un bilan beaucoup plus positif de sa deuxième campagne dans la National Football League (NFL).
« C’est un monde complètement différent, reconnait l’ailier rapproché. Je connaissais la ville, le cahier de jeux, mes coéquipiers. J’étais beaucoup plus à l’aise, et c’était moins rapide un peu. C’était vraiment le fun. »
En uniforme à 8 reprises la saison dernière, le numéro 82 des Buccaneers de Tampa Bay a participé cette année aux 16 matchs de son équipe, au cours desquels il a capté 7 passes pour des gains de 48 verges.
L’évaluation de ses performances va toutefois au-delà des statistiques. « Je suis vraiment content d’avoir fait mon travail », juge celui qui est devenu l’année dernière le premier membre du Rouge et Or à atteindre la meilleure ligue de football au monde. « On m’a lancé sept ballons et les sept sont attrapés. C’est ça qui est important et j’ai fait des bons blocs sur des joueurs qui sont vraiment bien payés ».
Il s’est surtout démarqué le 21 octobre dernier contre les Browns de Cleveland lorsque, en prolongation, il a provoqué un échappé sur les unités spéciales quelques secondes avant que son équipe l’emporte avec un placement.
« C’est le jeu qui a eu le plus d’importance pour moi », avoue-t-il, après avoir reconnu que ce jeu lui a permis de racheter une erreur commise sur une séquence précédente.
Un changement d’entraîneur
Malgré un départ canon où les Buccaneers ont remporté leurs deux premiers matchs, contre les Saints de la Nouvelle-Orléans et les Eagles de Philadelphie, Tampa Bay a connu une autre saison difficile, ratant les séries éliminatoires pour la onzième campagne consécutive. La fiche de 5 victoires et 11 défaites a sonné la fin du passage avec l’équipe de l’entraîneur-chef Dirk Koetter et de plusieurs de ses collègues.
À sa troisième et dernière année de contrat avec l’équipe floridienne, Auclair devra donc s’habituer à de nouveaux entraîneurs et à un nouveau cahier de jeux. Malgré cela, l’ancien du Rouge et Or ne repart pas à zéro, lui qui connait certains membres du personnel du nouveau pilote Bruce Arians, qui a précédemment œuvré chez les Cardinals de l’Arizona.
« J’ai visité les Cards avant le repêchage 2017 et j’avais rencontré mon nouveau coach des Tigh End (ailiers rapprochés) [Rick Christophel] qui était avec l’équipe dans ce temps-là. De connaître le coach des Tigh End, c’est quand même un pas en avant. Pour ce qui est de Bruce Arians, je crois que c’est un bon entraîneur. Il a été nommé deux fois entraîneur de l’année dans la NFL, donc ça regarde quand même bien, c’est juste du positif pour l’instant. »
Le numéro 82 ne craint toutefois pas de perdre son poste avec l’arrivée de nouveaux entraîneurs, même si Arians n’est pas reconnu pour utiliser quatre ailiers rapprochés, comme le faisait l’ancien pilote.
« J’essaie de ne pas trop y penser et je me dis que s’ils sont là, c’est pour les bonnes raisons, reconnait-il. Beaucoup de personnes me demandent si mon poste est en jeu et je me dis que si c’est pas à Tampa, ce sera ailleurs. C’est ça ma mentalité cette année! »
« Je pense que toutes les équipes dans cette ligue-là ont besoin d’un gars comme moi qui bloque bien et qui peut attraper des passes courtes », renchérit-il, visiblement confiant en ses moyens.
Des conseils pour Mathieu Betts
De retour au PEPS pour son annuelle rencontre de presse de la fin janvier – il s’agit de sa troisième en autant d’années – Auclair a également pris quelques minutes pour discuter de son ancien coéquipier Mathieu Betts qui, comme lui en 2017, tente de se tailler un poste avec une équipe de la NFL.
Au cours des dernières semaines, les deux joueurs ont échangé à plusieurs reprises, surtout à propos du Shrine Bowl et Auclair a offert son aide à son ancien coéquipier.
Que manque-t-il à Betts pour percer l’alignement d’une équipe du circuit Goodell? Auclair a tracé un parallèle avec son propre parcours.
« Mathieu a juste besoin de sa chance dans une équipe pour prouver qu’il est capable, et s’il a sa chance, il peut arriver n’importe quoi. C’est comme moi. J’ai eu ma chance en signant comme agent libre, et j’ai été capable de répondre au camp ».