Par Mélissa C Pettigrew
chaque fois que ta vérité fond
ma tête disparaît
en dessous des branches mortes
mon corps bouge
et toi
tu es pris dans la peau des poèmes
« pourquoi les pommes sont molles? »
que tu me dis
de près ou de loin
le sucre referme les eaux
tandis que tes poumons de verres
courent dans février
à l’envers des forêts
on a zoomé le soleil
pour comprendre comment
annuellement
les rivières se gonflent
l’horizon les réveille
le ciel crie sa débâcle
une clôture de corps
une robe courbée
je n’ai pas peur
quand le décor tient de travers
les couleurs ne meurent jamais
fermés
en boucle
on s’échoue dans nos yeux
ne plus avoir froid
suivre les rhizomes
nos souffles de corail
suaves les jours
cueillent les insectes
font pousser des années
jusqu’à ce que demain soit
trop loin pour nous
Crédit photo: Danick Lizotte