Débris cosmiques : La cosmogonie de Dany Massicotte 

Dany Massicotte, étudiant en arts visuels à l’Université Laval, présentait du 8 au 17 octobre dernier, à l’atelier du Roulement à billes, son projet de fin de maîtrise. Débris cosmiques : un récit sur l’univers, c’est un projet d’ampleur dans lequel il nous présente sa vision de la création de l’univers. C’est également un projet où l’artiste agence une demi-dizaine de savoir-faire, conjuguant la sculpture, le son, la vidéo et la photographique, mais aussi l’ébénisterie et la menuiserie. Coi d’admiration devant l’œuvre de Dany, véritable machine à récit cosmogonique, j’avais la fameuse phrase d’Indiana Jones en tête : That belongs in a museum!

Par William Pépin, chef de pupitre aux arts

La Grande Bibliothèque des savoirs c

osmiques
L’exposition se divise en deux instances : d’une part, les spectateur.tric.es sont invités.es à observer la création de l’univers par le biais d’une bibliothèque format réduit sculptée à la main, d’où quatre écrans se fondent dans un décor se rétrécissant vers un point de fuite. Déjà, l’immensité se fait sentir : explosions lumineuses, poussières d’étoiles, astéroïdes et trous noirs parcourent notre champ de vision entre les nombreux livres qui regroupent tous les savoirs de notre univers. De quoi donner le vertige. D’autre part, l’exposition nous amène derrière les rideaux de cette démonstration cosmogonique où Dany présente un imposant objet cylindrique en constante rotation. Cet objet, c’est ni plus ni moins la somme d’une dizaine de disposit

ifs qui permettent de rendre possible ce que nous avons vu sur les écrans précédemment : c’est la charpente qui rend possible la création de l’univers. C’est ici que le récit de l’artiste incessamment diplômé à la maîtrise prend tout son sens.

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Tension ingénieuse entre apparences et techniques
« Ce que j’aime dans le fait de fabriquer la genèse de l’univers, c’est l’écart qui se crée entre la présentation et la représentation. On voit le dispositif et tout à coup on voit ce qu’il représente ou vice-versa. C’est cet aller-retour entre le réel et la fiction qui me plaît et qui, je crois, donne une dimension poétique à mon œuvre. » Dany Massicotte a tout à fait raison : Débris cosmiques dévoile les rouages qui se cachent derrière les

apparences. L’envers du décor est le décor. Pour arriver à rendre efficace cette dialectique entre la réalité et la fiction, la somme des savoir-faire que met en œuvre le finissant à la maîtrise en arts visuels est à couper le souffle et prouve non seulement son ingéniosité, mais aussi sa sensibilité artistique qu’il me tarde de croiser à nouveau.

L’équipe d’Impact Campus souhaite au passage toutes ses plus sincères félicitations à Dany pour sa graduat

ion et pour l’accomplissement de ce projet d’envergure. Si la démarche de Dany vous intéresse, sachez qu’il entretient un portfolio en ligne.

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