Depuis sa naissance dans l’imaginaire de Laval et de la région de Québec, le Super PEPS a fait l’objet de plusieurs annonces des différentes instances impliquées à faire progresser le dossier. Pourtant, tout le monde semble se renvoyer la balle quant à déterminer à qui appartient la responsabilité de poser des gestes concrets. Hier, le maire Régis Labeaume, appuyé par le conseil municipal qui a approuvé l’octroi de la subvention, a signifié la volonté de la Ville de voir l’infrastructure sportive prendre forme : «Finalement, on a décidé de prendre le leadership dans le dossier […] C’est un projet Ville-Université. À 10 M$, la Ville fait un très bon investissement puisqu’elle aura accès à 70%-80% des nouvelles infrastructures […] Avec les demandes des gouvernements, la Ville de Québec se veut plus souple et c’est pour ça que nous prenons le leadership. Il y a consensus dans ce projet.»
Nouvelles règles gouvernementales
Il est minuit moins une depuis quelques mois pour l’Université Laval. Chaque année de retard dans le début des travaux fait grimper la facture totale d’environ 5 M$. À ce sujet, le recteur de l’Université, Denis Brière, a été on ne peut plus clair : «Si on retarde encore le projet d’un an, il ne se fera probablement pas». Des 75 M$ prévus il y a deux ans, les coûts de la même infrastructure sont passés à 85 M$.
Le 4 septembre dernier, quelques jours avant le déclenchement de la campagne électorale fédérale, le gouvernement conservateur avait annoncé que les 37,5 M$ promis à l’Université Laval allaient être remis via le nouveau programme Chantiers Canada, du ministère fédéral des Transports et des Infrastructures. Le lendemain, loin des caméras, les règles du jeu étaient modifiées. Dorénavant, les projets compris dans l’enveloppe fédérale seraient soumis à de nouvelles exigences, notamment des analyses de fonctions et de l’organisation des données du programme. «Nous ne sommes pas responsables des délais. Nous ne sommes pas en contrôle des nouvelles façons de faire du gouvernement. Si on ne commence pas le projet, il se retrouvera à un coût où il ne sera plus réalisable», a ajouté le recteur Brière, qui doit rencontrer les fonctionnaires du gouvernement aujourd’hui.
Le million de la Ville permettra donc à l’administration lavalloise de peaufiner le concept du Super PEPS et d’enclencher les études préparatoires. Ensuite, ce sera à l’Université de fournir les liquidités nécessaires à la réalisation des étapes subséquentes. Tant le gouvernement provincial que fédéral contribueront en remboursant les factures des dépenses admissibles, ce qui couvre la production des devis, des plans, des matériaux et de la construction.
Tout ou rien
Le temps presse d’autant plus, que le recteur, ainsi que Jacques Tanguay ont été catégoriques : le Super PEPS sera réalisé en entier ou il ne le sera pas du tout. «Il n’y aura pas de dépassements de coûts», a assuré Tanguay. Donc, pas question d’enlever une partie ou une autre du projet qui comportera un stade de soccer intérieur, un bassin aquatique de dimension olympique, un grand gymnase multifonctionnel de 3500 places, de nouvelles salles d’entraînement et un système d’éclairage pour le stade de football. Le nouveau PEPS profitera à l’ensemble de la région de Québec en plus de permettre d’accueillir diverses compétitions sportives d’envergure internationale. L’actuel PEPS est évalué à 250 M$.