Afin que la campagne électorale centre ses priorités sur la lutte à la pauvreté, le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), a tenu une manifestation sur la colline parlementaire mercredi dernier. Par un froid de canard, une quarantaine de personnes ont réclamé de la part du futur gouvernement plus d’égalité et de justice pour les gens dans le besoin.
Les revendications portées par le FCPASQ s’axent sur trois angles principaux. Premièrement, les manifestants venus des quatre coins de la province ont réclamé la pleine indexation des prestations d’aide sociale dans la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles, en plus du remboursement rétroactif de la demi-indexation consentie en janvier 2005. Également, le FCAPSQ, au nom d’une dizaine d’organismes communautaires de la province, demande l’abolition de la catégorisation entre les personnes assistées sociales. Actuellement, au Québec, seules les personnes reconnues comme ayant des contraintes sévères à l’emploi touchent l’entièreté de l’aide sociale. De plus, les manifestants ont exigé du gouvernement de mettre fin immédiatement à ce qu’ils considèrent comme un détournement par l’État des pensions alimentaires versées au bénéfice des enfants. Peu importe le montant, la presque totalité des pensions alimentaires dont bénéficient les assistés sociaux est retenue ou déduite par le ministère du Revenu, laissant seulement 100$ de la somme dans les poches des bénéficiaires.
«Nos demandes sont simples, dit Amélie Châteauneuf, coordonnatrice des dossiers de luttes au FCPASQ. Nous voulons que le gouvernement pense aux plus pauvres des pauvres, Il y a de l’extrême pauvreté au Québec et on a souvent tendance à soit l’oublier, soit ne pas en tenir suffisamment compte.» Une lettre contenant les demandes des manifestants, a été envoyée aux chefs des principaux partis présentement en campagne électorale.