Anorexie et boulimie… nul ne semble être à l’abri des désordres alimentaires, pas même les athlètes! Les sportifs sont des individus compétitifs et très disciplinés. En fait, ce type de personnalité, associé à la pression exercée par les entraîneurs, les collègues et la famille rendent ces personnes plus susceptibles aux troubles alimentaires que la majorité de la population.
Des études montrent que les désordres alimentaires sont plus fréquents chez les athlètes qui pratiquent un sport où l’apparence, la vitesse et la légèreté sont requises, par exemple la gymnastique, l’aviron, le ballet, la course, la natation et le patinage artistique. Même si la femme est plus susceptible, l’homme peut également souffrir de troubles alimentaires.
La véritable atteinte à laquelle s’expose un athlète aux prises avec un problème alimentaire est le stress extrême auquel il soumet son corps. La privation de nourriture parallèlement à l’obsession pour l’exercice ont un effet néfaste sur la performance. Les vomissements répétés causent une importante perte de fluides et réduisent le niveau de potassium corporel. Il en résulte une fatigue extrême et une diminution du rythme cardiaque qui peuvent, dans certains cas, être létales. Les risques de fracture sont également plus élevés, car les os sont plus vulnérables. Une autre conséquence des troubles alimentaires, celle-ci moins soupçonnée, est la dépression psychologique.
Des chercheurs de deux études indépendantes menées en 1999 et en 2002 ont rapporté que près d’un tiers des athlètes féminines de niveau collégial ont souffert d’un épisode de désordres alimentaires. Parmi les 425 jeunes femmes étudiées en 2002, 43 % se disent terrifiées à l’idée d’avoir un surplus de poids et 55 % d’entre elles affirment sentir une pression de la part de leur entraîneur et de leurs équipiers pour atteindre un certain poids. Les résultats d’une étude semblable, publiée dans le Journal of eating disorders, stipulent que les entraîneurs et les dirigeants d’équipes sportives devraient considérer une association avec des équipes médicales formées de médecins et de diététistes pour offrir de la prévention et pour implanter des programmes d’entraînement adaptés.
En 1994, Christy Henrich, une gymnaste américaine, est décédée des suites de l’anorexie alors qu’elle était âgée de 22 ans. Pesant moins de 50 livres, la jeune fille a succombé au mauvais fonctionnement de multiples organes.