Une vague de créativité à la Maison pour la Danse de Québec

Dans le cadre des Journées de la culture, qui avaient lieu du 27 au 29 septembre, la Maison pour la Danse a ouvert ses portes au grand public afin de nous inviter dans son univers atypique. Avec des activités en continu et des performances de la relève, il y en avait pour tous les goûts. C’est dans l’un des studios épurés du centre que Marilou Bourdon a présenté son projet de création. Musique, poésie et danse étaient au rendez-vous, donnant lieu à une performance multidisciplinaire.

par Marilou Van Melle, journaliste collaboratrice 

Une performance multidisciplinaire engagée

Originaire de la Côte-Nord, la danseuse avait pour objectif de sensibiliser le public au sujet de la protection des eaux — un thème omniprésent lors de sa performance. Dès les premiers instants, la scénographie donnait le ton : un petit aquarium occupait la scène, tandis qu’une lumière bleutée envoûtante enveloppait l’espace, plongeant le public dans une atmosphère immersive. Cette dimension aquatique se prolongeait dans les mouvements de Marilou qui évoquaient les ondulations de l’eau et le va-et-vient régulier des vagues. 

À cela s’ajoutait une touche poétique avec des textes de l’artiste projetés sur un écran en fond de scène, où le champ lexical de l’eau dominait. Les thèmes de combativité et de résistance étaient également présents, rappelant l’intention militante de la performance.

Pour compléter le tout, deux musiciens, Diego Munoz et Charles Desnoyers, partageaient la scène avec la danseuse, accompagnant ses mouvements de manière symbiotique. Lorsque la chorégraphie s’intensifiait, la musique s’accélérait ; à l’inverse, lors des moments plus calmes, la musique s’adoucissait.  La complicité et la minutie des trois artistes étaient palpables.

« Mes mots inspirent leur musique et leur musique inspire ma danse. »

– Marilou lors de la discussion après sa performance.

Dialogue ouvert : une création en évolution

À la suite de la performance, une discussion entre les artistes et les spectateur.rices était proposée. Commentaires constructifs, appréciations ou critiques : tout était bienvenu. 

Puisqu’il s’agissait d’un projet de sortie de laboratoire – donc d’un projet encore en processus de création – les artistes étaient très curieux de savoir comment le public recevait leur performance. De nombreux éclaircissements concernant la prestation et les rôles des différents médiums artistiques ont permis de mieux comprendre la performance dans son ensemble. Cette discussion enrichissante a donné lieu à un beau moment de cohésion entre public et artistes, et a, selon moi, contribué à la progression du projet. 

À venir

Marilou Bourdon cherche à obtenir d’autres résidences en laboratoire afin de peaufiner son projet, tandis que la Maison de la Danse de Québec continue à promouvoir et à soutenir la danse et les danseurs. 

*photos prises par la journaliste à la Maison pour la danse de Québec. [photo]. (24 septembre 2025). Instagram. https://www.instagram.com/maisondanseqc/p/DO9hj5kDxN5/

 

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