La facture augmente de 10%

Selon la nouvelle Règle budgétaire concernant les montants forfaitaires exigés des étudiants étrangers du ministère de l’Éducation du Québec (MELS), les universités québécoises ont maintenant le loisir d’augmenter de 10% les montants forfaitaires indexés qui sont exigés aux étudiants étrangers. La nouvelle politique de tarification, adoptée par le conseil d’administration, vise tous les étudiants étrangers qui ne profitent pas d’ententes spécifiques entre leur pays d’origine et le Québec. Tous les cycles d’études seront assujettis à cette hausse.

«Les frais pour les étudiants, pour le forfaitaire, vont augmenter de 10%. Toutes les universités ont fait cette augmentation il y a quelques années. On était la dernière université à refuser de le faire. Cette année, nous allons de l’avant. Par contre, ce 10%, nous allons le redistribuer pour les étudiants étrangers. C’est-à-dire que 50% de ce montant ira au support pour les étudiants et 50% va aller au recrutement de ces étudiants», a affirmé Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement.

Le ministère de l’Éducation, dans sa nouvelle règle budgétaire, prévoit déréglementer complètement les forfaitaires de plusieurs disciplines pour l’année 2014-2015. À cette date, les universités ne recevront plus les subventions du MELS et devront donc imposer aux étudiants étrangers la totalité du coût de leur formation.

Pour Simon Bérubé, président de la CADEUL, l’Université Laval ne prend pas une bonne décision. «La facture des étudiants étrangers a augmenté de 700 % en 10 ans. Il faut arrêter de presser le citron. À chaque hausse de 10%, il y a quelqu’un qui en paie les contrecoups, déplore-t-il. […] Le système d’éducation québécois, avec le MELS et le gouvernement en tête, prend une tangente inquiétante. Avec le dollar canadien, les familles paient déjà beaucoup pour envoyer leurs enfants étudier ici. On prend beaucoup d’argent à ces pays. Souvent, les étudiants ne retournent pas et ne participent pas au développement de leur pays. On déplore que l’Université Laval ait adopté cette approche-là. C’est une politique de clientélisme et nous nous opposons à cela», termine M. Bérubé. Il n’a pas été possible de rejoindre l’ÆLIES hier.

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