Pour marquer son 30e anniversaire et souligner à sa façon les 400 ans de la ville de Québec, la revue Inter Art actuel a récemment fait paraître un numéro rétrospectif sur les trois dernières décennies d’art contemporain dans la capitale.
Pour cette 100e édition, les rédacteurs souhaitaient donner un caractère historique et local au magazine. Le pari est relevé avec brio par les différents collaborateurs – certains de longue date – qui, par leurs essais et correspondances, retracent le parcours de l’art vivant à Québec. Un véritable retour dans le temps pour le lecteur à travers les arts visuels, l’architecture, l’urbanisme et l’écriture.
Au fil des ans, l’objectif du magazine a été de suivre de près l’art actuel ici comme à l’étranger, mais aussi de créer des réseaux d’artistes pour favoriser les échanges et la création. Richard Martel, membre fondateur et actuel coordonateur d’Inter, se rappelle la naissance de la revue en 1978 : «Il n’y avait rien! Il n’y avait pas d’avenir en art contemporain à Québec. Au départ, l’idée était d’intervenir dans le social et de dynamiser les pratiques de l’intérieur», précise ce récent récipiendaire du Prix de la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec.
L’une des forces de cette édition bilingue (une première pour Inter) se trouve dans l’espace consacré à 11 centres d’art de la ville dont la Chambre blanche, le Lieu, l’Oeil de poisson, la Bande vidéo, pour en nommer quelques-uns. Ces portraits rétrospectifs, réalisés par les organismes eux-mêmes, s’avèrent des plus intéressants et illustrent le caractère diversifié et vivant du milieu.
Lorsqu’on lui demande si la situation de l’art actuel est plus rose aujourd’hui, Richard Martel est catégorique et confirme le dynamisme de la ville, allant même jusqu’à présenter Québec comme «la capitale de la performance au niveau mondial», conclut-il.