Leur amitié dure depuis bientôt dix ans, soit la moitié de leur jeune vie. Ils sont deux mais pensent comme une seule personne. Ils ont chacun leur personnalité, mais partagent le même prénom. Deux hommes, un seul projet : c’est la force et l’originalité de Paper Cut, la marque créée par Maxime et Maksim, étudiants lavallois en design graphique.
Avant d’unir leurs forces pour leur projet commun, ces Québécois ont fait leurs preuves chacun de leur côté en enchaînant les contrats pendant leur cégep. Se faisant connaître par le bouche-à-oreille, mais surtout par leur talent précoce, ils aiguisent leur style et mettent leur imagination au profit de groupes de musique, en créant leur pochette d’album, et de grandes entreprises (telles que Parc Canada), en créant leur site Internet.
En janvier dernier, les deux étudiants décident de s’associer. Tandis que d’autres designers cherchent à décrocher des contrats qui pourraient leur rapporter gros, Paper Cut se fait un nom dans l’univers de la communication visuelle en ne se prenant pas au sérieux. «Notre but n’est pas de faire de l’argent. On fait ça pour le fun; tous les projets qu’on fait, on les voit comme un cheminement personnel, une expérimentation et à chaque fois, c’est une découverte», tient à souligner Maksim. Résultat, les contrats s’enchaînent : site Internet de Fred Pellerin, communication visuelle pour O’Neill et l’Université de Québec à Trois-Rivières, etc. Certes, Maksim et Maxime travaillent pour les autres, mais cela ne les brime pas dans leur imagination. Leur sérieux et leur exigence plaisent, mais il n’est pas question pour eux de se satisfaire de ce qu’ils ont déjà créé. «Nos cerveaux sont toujours en mouvement», déclarent d’une seule voix les fondateurs de Paper Cut.
Et des chandails…
Ils ont de l’expérience et ne s’en cachent pas. «Ensemble, on a dix ans de carrière», déclare Maxime. Les deux designers graphique savent ce qu’ils veulent et se donnent les moyens de réussir. Ils ont chacun des inspirations différentes, mais leur amitié et leur vision du design les unissent. «On se complète énormément», aiment-ils à rappeler.
Ainsi, tout en continuant à travailler pour ceux qui réclament leur talent, ils décident au début de l’année de développer leur propre projet et créent alors leurs premiers chandails. Quatre exemplaires seulement (faits par les étudiants eux-mêmes, de la conception à la fabrication) suffisent à attirer les regards et les convoitises. Leur modèle plait, leur entreprise est lancée. Sur leur page MySpace, les commandes s’enchaînent et les poussent alors à trouver un moyen pour répondre à la forte demande. «Au départ, les clients payaient avant, mais maintenant on va investir un montant fixé à l’avance pour imprimer une certaine quantité de vêtements, et les satisfaire», explique Maxime.
Vous qui ne savez pas quoi offrir à Noël, ne cherchez plus: une nouvelle collection de Paper Cut est annoncée pour la fin de l’année.