Près de quatre ans après Invisible Violence, We Are Wolves revient avec La Mort Pop Club, un album plus pop et dépourvu de l’énergie à laquelle on les associait.
Marie-Claude Savoie
Si l’album commence avec As The Moon Sets, une pièce très rock et énergique aux guitares pesantes, cette vitalité que l’on associait au groupe s’envole rapidement. D’ailleurs, il faut mettre de côté le son «garage» que l’on retrouvait dans Total Magique ainsi que dans Invisible Violence. Le synthétiseur, omniprésent, aurait pu leur amener une nouvelle vitalité. Toutefois, l’aspect peut-être un peu trop léché n’arrive pas à faire de La Mort Pop Club un album qui nous donne envie de bouger comme le groupe a déjà su le faire. Les chansons Night et Sun en donnent un bon exemple. Quoique bien réalisées, elles n’ont pas de saveur marquante qui nous fait appuyer frénétiquement sur repeat. Loin de là.
L’influence des années ’80, trop sentie, y est peut-être aussi pour quelque chose. Le manque d’originalité est frappant, mais surtout décevant. On ressent un certain effort à travers quelques pièces, notamment avec Mirror et la modulation robotique de la voix d’Alexander Otiz qui rapporte une énergie vers la fin de l’album, mais c’est trop peu, trop tard. Il manque globalement un petit quelque chose qui pourrait amener La Mort Pop Club à un autre niveau beaucoup plus accompli. Même si le groupe est connu pour être associé à un rock plus minimaliste qui réussissait à nous transporter dans un univers musical intense, il n’y arrive plus ici.
Pourtant, avec une thématique tournant autour de l’ésotérisme, du surnaturel et de la mort, le potentiel était là. Mais, même à travers certains textes, on décroche facilement. C’est le cas de Sudden Little Death qui clôt l’album. Dommage, cette fois We Are Wolves n’a pas réussi à livrer un opus assez fort et constant.
2/5