La directrice générale de l’UNESCO en visite à l’UL

Gros coup de filet par l’Université Laval, alors qu’Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), sera de passage à Québec le 7 mars prochain pour recevoir un doctorat honoris causa. 

David Rémillard   

Irina_Bokova_-_MinC_(1)La diplomate bulgare recevra son honneur des mains du recteur Denis Brière le jeudi 7 mars prochain et prononcera ensuite un discours devant les invités. L’information a été confirmée lundi à Impact campus par le département des communications au siège social de l’UNESCO, en France.

Aucune information n’a cependant filtré à la Direction des communications de l’Université Laval. Selon nos informations cependant, la cérémonie devrait avoir lieu au Théâtre de la Cité universitaire. L’heure n’est pas confirmée. L’administration lavalloise devrait toutefois dévoiler tous les détails à la communauté universitaire sous peu par voie de communiqué.

En plus d’être la première femme dans l’histoire de l’UNESCO à être à la tête de l’organisation, Irina Bokova est une habituée des doctorats honorifiques. Elle cumule déjà près d’une vingtaine de distinctions du genre dans une quinzaine de pays.

Ancienne communiste, Mme Bokova est la fille de Gueorgui Bokov, ex-rédacteur en chef du journal du Parti communiste Rabotnitchesko Delo. Elle a fait des études à l’Institut d’État des relations internationales, à Moscou.

À la chute du mur de Berlin en 1989, Mme Bokova se lance en politique au sein du Parti socialiste bulgare (ex-Parti communiste). Elle est élue députée en 1990 à 1991, et réélue de 2001 à 2005. Elle s’engage notamment à l’adhésion de la Bulgarie à l’OTAN (en 2004) et à l’Union Européenne (en 2007).

Dossiers chauds

La visite de Mme Bokova sera sans doute l’occasion pour quelques voix locales de se faire entendre sur des enjeux touchant la capitale. C’est notamment le cas du projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu de Québec.

Faisant partie du paysage de l’arrondissement historique du Vieux-Québec, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, le projet d’agrandissement de l’hôpital, d’une valeur de 850 millions $, doit respecter certaines normes.

Bien que Mme Bokova ne soit pas directement liée aux enjeux, sa présence pourrait raviver les débats. En 2012, Patricia Alberth, responsable de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord, avait fait savoir que l’UNESCO était «au courant» de la situation de l’Hôtel-Dieu de Québec et qu’elle surveillerait avec intérêt les modifications apportées aux bâtiments. Si les changements devaient être majeurs, le dossier se retrouverait devant le Comité du patrimoine mondial, qui se rencontre une fois par an.

Plus tôt en janvier de cette année, le CHU de Québec a réitéré sa volonté de respecter l’aspect patrimonial dans lequel le bâtiment se trouve.

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