Atelier musical

David Giguère, comédien et auteur-compositeur-interprète, lançait son premier album, Hisser haut, le 26 janvier 2012. Un peu plus d’un an plus tard, il partage son temps entre le jeu et la chanson.

Justine Pomerleau Turcotte

David Giguère - -2
Courtoisie – Claudy Rivard

Le spectacle est en constante évolution depuis ses débuts : il a en effet été présenté sous six formes différentes, parfois à quatre, cinq ou six musiciens. Pas de « setlist » rigide non plus; ce dernier bouge constamment « pour que ce soit l’fun ».

Évidemment, être muni d’un solide bagage de comédien ne peut qu’influencer la teneur de la prestation offerte puisque « le processus est similaire quand tu interprètes un personnage ou une toune. » Il ne suffit pas pour David Giguère de jouer ce qu’il a vécu, mais plutôt de le sentir. La musique est avant tout personnelle : « Si tu veux que ça marche, il faut que ce soit vrai. » Mais serait-il à l’aise de chanter le récit d’autrui ? « Je serais plus du genre à composer l’histoire de quelqu’un d’autre, mais qui serait en face de moi. Quand c’est trop une anecdote [ … ], ça ne me touche pas. » Pour son prochain album – qui, avec de la chance, pourrait être enregistré dès cet été –, il souhaite toutefois pondre des textes moins centrés sur lui-même. Hisser haut était délibérément introspectif, et puisait dans des vers écrits dès l’adolescence, c’était « la courbe du p’tit bonhomme devenu un adulte. » Dorénavant, les chansons devraient être un témoignage différent, « içi, maintenant, voici ce que tout ça a donné. »

Giguère accorde beaucoup d’importance à l’univers entourant sa musique, notamment par ses clips, qui bénéficient d’une réalisation soignée et pour lesquels il s’implique dans chaque étape de la production. D’ailleurs, ce genre de détail influence sa propre appréciation de la production d’autres musiciens : « Si la facture visuelle n’est pas en lien avec ce que l’artiste fait [ … ] [ c’est se mettre ] des bâtons dans les roues ! Je pense même que ça fait partie de la musique. »

Un programme chargé attend l’artiste multidisciplinaire au cours des prochains mois : dans deux semaines, il s’envolera pour le Brésil avec ses musiciens pour une tournée de concerts ; peu de temps après, il sera en Corée pour une production théâtrale ; entre-temps, il sera de plusieurs premières parties d’Ariane Moffatt un peu partout au Québec, en plus de livrer des prestations en tant que tête d’affiche, notamment le 4 avril prochain à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.

Auteur / autrice

Consulter le magazine