La plupart des définitions de l’expression « A posteriori » parlent de ce qui suit l’expérience. Ce peut être des acquis ou d’autres expériences; dans le cas qui nous concerne, il s’agit d’œuvres d’art visuel.

Expérience postérieure

La plupart des définitions de l’expression « A posteriori » parlent de ce qui suit l’expérience. Ce peut être des acquis ou d’autres expériences; dans le cas qui nous concerne, il s’agit d’œuvres d’art visuel.

Hugo Lafleur

L’exposition A Posteriori joue sur l’ambivalence de ces œuvres qui cherchent à intégrer le public à l’expérience de la création ; nous pouvons donc expérimenter cette « sensibilité en suspens » qui guide les artistes, en la mélangeant à l’expérimentation directe du résultat. Il se crée donc un contact privilégié qui permet de toucher les fondements de la création, de sentir cette présence qui transcende la projection physique des œuvres.

Plus concrètement, l’exposition se permet de nous présenter des œuvres qui peuvent sembler au premier contact incomplètes ou un peu dépouillées, mais s’arrêter à cette conclusion ne rendrait pas justice à la réalité. Les œuvres ont chacune leur manière propre d’entrer en contact avec le public, souvent en présentant des concepts laissant une très grande part à notre interprétation. L’esprit qui jongle avec ces éléments peut ainsi saisir une partie du dialogue de l’artiste avec son propre univers.

Parmi les œuvres qui m’ont beaucoup plu, il y a la Matière aérienne de Stéphanie Robert et le sans titre d’Éloïse Plamondon-Pagé. Les deux utilisent un concept similaire de superposition d’images sur couches transparentes. La formation de l’image est donc le résultat de leur présence matérielle rapprochée et de leur interaction dans le regard du spectateur, qui peut choisir son angle de vue et ainsi choisir le résultat qu’il veut obtenir.

La pile de vêtements trouée ( c’est bien la pile qui est trouée ) placée au centre de la pièce m’a bien fait rire et réussit en même temps à créer un monticule intrigant
et ludique.

Les seules ombres au tableau sont minimes : le français douteux des étiquettes et du texte de présentation et les écouteurs de piètre qualité qui tiennent mal en place pour les extraits vidéo.

Ne laissez pas de si petits détails vous empêcher de venir voir la relève en arts visuels.

Quoi ? A Posteriori
Qui ? Le Regroupement des étudiantes et étudiants en arts visuels de l’Université Laval
? Local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins
Quand ? Jusqu’au 22 mars entre 9 h et 17 h

 

Auteur / autrice

Consulter le magazine