Aux dires de Mme Pilon, professeure retraitée de l’Université Laval en anthropologie, cette secte, qui date de la fin du
18e siècle, aurait notamment recours aujourd’hui aux armes climatiques pour contrôler les hommes. La conférencière lui attribuerait, entre autres, le déluge du Saguenay survenu en 1996 et la tempête de verglas de 1998, conséquences du programme militaire américain High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP). Selon Mme Pilon, le gouvernement américain, qui serait partie intégrante de la secte, piloterait le programme HAARP. Les antennes construites dans le cadre du HAARP à Gakona, en Alaska, émettraient des micro-ondes capables d’altérer les pensées et les comportements humains. Elles permettraient également le déclenchement de catastrophes naturelles.
Un rapport émis par le Groupe de recherche et d’information sur la paix et sur la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles, fait plutôt état d’un «effort scientifique destiné à étudier les propriétés de base et le comportement de l’ionosphère avec un accent particulier sur la capacité à mieux la comprendre et à l’utiliser pour accroître l’efficacité des communications et des systèmes de surveillance à des fins tant civiles que militaires», en ce qui a trait à la mission du HAARP.
Des avions comme arme climatique
Selon Mme Pilon, des avions volant à basse altitude déverseraient également des produits chimiques destinés à affaiblir les populations. Elle affirme en avoir vu trois venir du nord-ouest de son champ le 11 septembre 2008. Ces avions auraient laissé des tracés blancs beaucoup plus longtemps dans le ciel qu’un avion ordinaire. Puis, le ciel se serait obscurci et un temps maussade de deux jours aurait suivi. Elle prétend savoir reconnaître les tracés chimiques laissés par ces avions. «On voit des tracés blancs qui font des X et des carrés dans le ciel», a-t-elle déclaré.
L’utilisation de ces armes climatiques destinées à détruire la nature aurait, selon Mme Pilon, pour objectif la domination de l’homme par la secte Illuminati. Elle croit que cet acte permettrait d’attacher les gens au milieu artificiel que constituent les villes, ce qui faciliterait le contrôle de l’espèce humaine. Elle ajoute que ceci empêcherait aussi l’éveil spirituel de l’homme qui lui est nécessaire pour se questionner.
Accueil mitigé
Certaines personnes venues assister à la conférence n’ont pas été dérangées par les hypothèses émises par Mme Pilon. «J’avoue avoir déjà entendu ce genre de propos, mais de manière disparate. Il y a des choses qui doivent être dites et il faut du courage pour les dire», a déclaré Audrey Bélanger. «Il faut se réveiller», a-t-elle ajouté. Elle a toutefois souligné qu’elle ferait des recherches sur le sujet.
La conférencière Marielle Lise Pilon a été invitée par Les AmiEs de la Terre de Québec, un mouvement d’écologie sociale. Antoine Carrier, militant depuis dix ans pour ce groupe, était plutôt choqué par les déclarations de Mme Pilon. «J’ai vraiment honte. Ce n’est pas le genre de discours des AmiEs de la Terre. Les propos auraient dû être amenés avec des bémols», a-t-il déclaré.
Mme Pilon en était à sa première conférence sur le sujet. Elle s’attendait toutefois à choquer certaines personnes par ses propos. «Je savais que cela provoquerait des débats. Ma conférence est basée sur des intuitions et non pas sur des preuves matérielles. Et on ne croit que celles-ci», a-t-elle déclaré, disant tirer ses conclusions d’une base de données qu’elle construit depuis sept ans. Ses données proviendraient notamment du Monde diplomatique, de The Ecologist, de sites Internet et d’ouvrages. Elle souhaite d’ailleurs écrire un livre sur le sujet.