Photo : Marie Tremblay

14 millions de déficit anticipés pour l’Université Laval

Choc au sein des membres du personnel de l’Université, alors que l’institution annonce un gel d’embauche dû à la prévision d’un déficit de 14 millions de dollars à la fin de l’année fiscale. 

Par Marie Tremblay, cheffe de pupitre actualités

C’est dans un courriel envoyé le 10 décembre à l’ensemble des membres du personnel que l’Université a annoncé la nouvelle. André Darveau, vice-recteur, liste trois raisons de l’augmentation des coûts de fonctionnement. Il évoque « les modifications aux règles de financement du ministère de l’Enseignement supérieur; la hausse continue des coûts d’exploitation, l’augmentation de la masse salariale et l’incertitude liée aux inscriptions des étudiantes et étudiants de l’international ».

L’Université veut donc couper les dépenses pour éviter le gouffre financier en prenant des mesures « temporaires ». Ainsi, jusqu’au 30 avril 2026, les gestionnaires ne pourront ni remplacer les professeurs absents ni créer de nouveaux postes administratifs.

«Toutes les occasions d’amélioration, d’efficience et de mutualisation de ressources sont à l’étude.», assure M. Darveau. Au nom de l’Université, il indique être conscient de l’inquiétude que de telles mesures pourraient causer. 

Sur le compte de Spotted de l’Université Laval, des membres du personnel ont témoigné anonymement sur la situation. 

« En tant qu’employé.e depuis plus de 10 ans à l’université, j’ai appris aujourd’hui que je ne serai pas renouvelé.e. […] Je fais partie des malchanceux.seuse ayant été pigé.e au hasard (car mon contrat devait être renouvelé d’ici le 30 avril 2026) pour régler le déficit de l’université. », déclare l’un d’elleux. Cette même personne déplore également le manque de transparence de l’université qui était au courant de ce déficit depuis le 30 septembre 2025. 

«C’est désolant de lire que des collègues vont perdre leur emploi quand on voit certaines dépenses autorisées par les unités », écrit un autre. 

Déjà en mars 2025, en raison de la baisse du financement du gouvernement de 0,7% aux universités et l’imposition de la diminution du nombre d’étudiants internationaux, les universités s’inquiétaient des coupures à venir. L’Université Laval n’est d’ailleurs pas la première à annoncer des mesures. En novembre, McGill annonçait retirer 25 équipes de sports qu’elle n’était plus en mesure de soutenir. 

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