De la politique nouveau genre

L’objectif de ces soirées est simple: discuter et échanger sur la politique municipale. L’initiative vient de Jean-François Lévesque et de Maxime Dion, deux diplômés de l’Université Laval. Le nom de cette série de soirées explique bien l’esprit du projet.

«Chamade, dans le dictionnaire, c’est faire du bruit. Le but des «soirées de la chamade», c’est justement de faire du bruit pour se faire entendre. On veut brasser des idées, montrer qu’on est là», explique avec passion Jean-François Lévesque. Son collègue souligne que ce projet a été fondé en réaction avec les partis technocratiques où il est excessivement ardu de faire cheminer ses opinions dans les instances. C’est un moyen de ramener la politique près des gens, afin qu’ils y participent activement.

Ce remue-ménage d’idées va notamment servir à la construction de la prochaine plate-forme du RMQ. Pour Étienne Chabot, directeur général du parti, c’est une initiative qui permettra d’amener de l’eau au moulin pour bâtir un programme qui va ressembler à la population. «Il faut prendre notre place. En 2009, il va y avoir une élection, et nous devons avoir un programme solide à présenter à la population», ajoute M. Chabot, pour qui les soirées sont une excellente occasion offerte aux citoyens d’apporter leurs idées au parti. En effet, même si le concept provient du RMQ, le directeur général mentionne que ce forum est ouvert à tous et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une carte de membre pour y participer.

Cette idée semble plaire à plusieurs élus municipaux. Anne Létourneau, conseillère municipale du RMQ dans le District du Colisée de l’arrondissement Limoilou, trouve la formule tout à fait stimulante: «C’est une belle façon de mélanger les générations. Ça va permettre d’être plus branché. On veut faire partie de la gang, on n’est pas juste des personnages de la salle du conseil. On est là pour la population, avec la population… Les gens reprochent aux politiciens de les voir seulement quand ceux-ci ont besoin de leurs votes. Ça ne devrait pas être comme ça.»

Les participants semblaient très enthousiastes. Pour David-Maxime Samson, c’est une manière de mettre en pratique son intérêt marqué depuis toujours pour la politique. Cette façon de faire de la politique a également plue à Mariétou Ndiaye: «C’est génial que les politiciens entrent en contact avec la population au lieu de leur donner du tout cuit.»

Le prochain rendez-vous des «soirées de la chamade» sera le 20 novembre au Café Nagua dans Limoilou.

Auteur / autrice

Consulter le magazine