Le premier parti à former le gouvernement a été la troupe des Rouges, sous la gouverne de Kim Lagueux-Dugal, étudiante au MBA à l’Université de Sherbrooke. Sous le slogan «Les Rouges présents, un Québec gagnant», les députés ont présenté en Chambre trois projets de loi. Le premier visait à rendre plus accessible le financement aux agriculteurs et d’établir des normes pour les travailleurs étrangers. Le second consistait en une modernisation de l’État, qui mènerait à l’abolition de plusieurs organismes, la privatisation totale ou partielle de plusieurs autres ainsi que la fixation libre des frais de scolarité par les universités. Un troisième et dernier projet de loi, qui visait à encadrer la pratique privée en santé et l’implantation d’un ticket modérateur pour désengorger les urgences, a été adopté.
À leur tour au pouvoir pour les deux dernières journées de la simulation, les Bleus, menés par leur chef Pierre McCann, qui étudie en science politique, aussi à l’Université de Sherbrooke, ont également présenté trois projets de loi. Le plus controversé fut sans aucun doute la loi sur la refonte de l’État qui a été adoptée de justesse puisque seulement un peu plus de la moitié des députés ont voté en sa faveur. Par ailleurs, les députés ont été amenés à se prononcer sur la loi de la responsabilité sociale des entreprises via la création d’une agence pour en encadrer la gestion.
Les parlementaires ont également eu la surprise de rencontrer le premier ministre Jean Charest qui s’est déplacé en Chambre le temps d’un bref discours. Le premier ministre s’est dit fier de voir que la relève est présente au Québec et a affirmé qu’il était faux de croire que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique. «Nous essaierons d’être à la hauteur de ce que vous faites», a-t-il déclaré avec le sourire, à propos de la rentrée parlementaire d’aujourd’hui.
