Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, est enthousiaste à la suite de la publication de ces résultats, notamment par la précision du bilan : «La plupart des établissements universitaires qui font des bilans de GES considèrent principalement les émissions dues au chauffage», commente-t-il dans le communiqué de presse diffusé pour l’occasion.
La méthode de calcul utilisée a ainsi permis de brosser un portrait très précis et détaillé des émissions du campus. En effet, tous les achats de carburant pour chauffer les bâtiments ont été pris en compte dans le calcul des GES, de même que ceux de matériel. En plus, les ingénieurs chargés de la rédaction du bilan ont ajouté les émissions des véhicules utilisés par les étudiants, les professeurs et les membres du personnel pour venir sur le campus et s’y déplacer. Pour y arriver, les livres comptables, les données des parcomètres, les enquêtes origine-destination du RTC et bien d’autres sources ont été mises à contribution.
Divergences de calcul
Fait à noter, pour la première année de comptabilisation des émissions lavalloises, les responsables ont inclus la Forêt Montmorency dans leurs calculs. Bien que non directement reliée au campus, elle a été considérée comme en faisant partie, de par la présence d’activités pédagogiques sur son territoire. Ainsi, on pouvait apprendre que peu de GES y étaient émis, mais qu’au contraire, la végétation y poussant absorbe une quantité non négligeable de CO2, l’élément étalon des calculs de GES.
Du nombre des sites hors campus comptabilisés dans le rapport, mentionnons en plus la ferme expérimentale de Saint-Augustin et l’Édifice de la Fabrique, dans le centre-ville.
Étrangement, le communiqué de presse émis par l’Université à l’occasion de la publication du rapport mentionne que «L’Université Laval présente un bilan des gaz à effet de serre (GES) qui montre une baisse de 20,4 % par rapport à l’année de référence (2000).». Une fois le rapport en main, il est facile de constater que la baisse des émissions se chiffre plutôt à 12,7%, mais que la statistique évoquée est obtenue en soustrayant les quantités de CO2 captées par la Forêt Montmorency. Cependant, ces données sont tenues en compte pour la première fois en 2007, diminuant ainsi le bilan net, duquel la statistique de 20,4% est dérivée. Il a été impossible d’obtenir des précisions par rapport à cette divergence.
Un plan d’action sur le feu
Quant à savoir ce que prépare l’Université Laval pour l’atmosphère au cours des prochaines années, l’administration semble vouloir s’établir comme un établissement des plus verts et des mieux documentés à cet effet. Claudie Tremblay, coordonatrice des opérations au service des immeubles, confirme qu’un plan d’action est en préparation du côté du vice-rectorat exécutif, dirigé par Éric Bauce. Même si le plan n’est encore qu’en gestation, Mme Tremblay suggère qu’il retiendra les mêmes lignes
directrices que le bilan de la firme Dessau, mais «en se concentrant sur les secteurs les plus importants», comme le chauffage des bâtiments (64 %) et le transport des étudiants et du personnel (26 %).