La CADEUL repart à neuf

Simon Bérubé et son équipe auront beaucoup de dossiers à piloter cette année.

PHOTO: COURTOISIE CADEUL

La CADEUL semble très préoccupée par le projet de loi qui sera possiblement déposé cet automne par la ministre de l’Éducation Michelle Courchesne, visant à augmenter le contrôle du gouvernement sur la gestion administrative des universités. Simon Bérubé, président de l’association, considère que cela «pourrait créer une brèche dans l’autonomie des universités. On a l’impression qu’elle va utiliser le scandale de l’UQAM comme prétexte pour avoir une mainmise sur la gestion des universités. Nous, ce qu’on dit, c’est qu’elle n’en a pas besoin parce que les universités ont déjà des mécanismes de reddition de compte et d’imputabilité. Des scandales comme l’UQAM, c’est des exceptions, même la police enquête.»

Une partie des frais institutionnels obligatoires (FIO), que l’association a vivement contesté, mais en vain, lors de la session d’hiver restent une priorité pour l’exécutif qui représente près de 28 000 étudiants. Conscient qu’un retour en arrière n’est pas possible, Bérubé considère que la communauté étudiante a suffisamment prouvé son désaccord à ce sujet afin de poursuivre les négociations avec le rectorat lavallois?:«Il y a une partie des frais que l’on conteste, celle du 85 cents du crédit qui va aux frais de développement des technologies. C’est un projet d’investissement, c’est pas un budget de fonctionnement et surtout pas un budget de service aux étudiants. Le caucus des associations l’a répété deux fois plutôt qu’une. 80% des étudiants ont voté non au référendum consultatif. C’est assez clair à ce niveau-là.?»

Avec le manque de ressources disponibles sur le campus pour les parents étudiants et travailleurs, le président et son équipe planchent présentement sur la mise en place d’une halte-garderie qui serait hébergée dans le prochain Super PEPS lorsque sa construction sera terminée. Contrairement au centre de la petite enfance à 7$ situé dans le pavillon Lacerte, où les parents doivent laisser leur enfant un certain nombre de jours par semaine pour conserver leur place, cette halte permettrait aux parents d’y déposer leurs enfants occasionnellement selon l’horaire d’études ou de travail. Ainsi, une mère monoparentale aurait l’occasion d’y faire garder son enfant le temps d’assister à un cours ou de faire de la recherche.

Meilleures finances
Faisant face à une fragile situation financière, l’exécutif précédent avait dû sabrer dans les dépenses pour éviter que son budget ne tombe en déficit. Le Grand Salon avait ainsi été sacrifié et l’association avait fusionner son Multi-Services au Service de reprographie, économisant ainsi plusieurs dizaines de milliers de dollars. «Les finances vont beaucoup mieux. Quand même, à court terme, il va falloir revoir les revenus. Les coupures de l’année dernière ont redressé la situation, mais ont ralenti certains projets», dit Bérubé, qui garde confidentiels les revenus de l’association.

Partenariat avec l’UdM
La Fédération des étudiants du campus de l’Université de Montréal (FECUM), a approché la CADEUL afin de travailler conjointement à l’élaboration d’un plan visant à ce que les stagiaires en enseignement puissent recevoir un salaire. Actuellement, ces derniers sont contraints de travailler à temps plein sans recevoir de salaire, en plus d’avoir des frais de scolarité à payer. Simon Bérubé note qu’en plus, les stagiaires doivent souvent déménager dans une autre ville pour effectuer leur stage, ce qui entraîne une importante hausse de leurs dépenses.

 

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